lundi 13 décembre 2010

petite méditation sur 1Jean 5.1-21 la foi, son fruit

    Nous voici à la fin de cette méditation avec le chapitre 5 qui est la conclusion logique de ce que nous avons parcouru ces dernières semaines. Le premier verset nous oblige à faire un acte de foi. Ce verset résume, en peu de mots, l’œuvre rédemptrice de Dieu pour l’homme. C’est très sobre et très percutant.

    1  Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu, et quiconque aime celui qui l’a engendré aime aussi celui qui est né de lui.

    Quiconque : le salut est pour chacun(e) sur la terre. Il n’y a pas des privilégiés ou un peuple spécial pour recevoir ce salut. Il est ouvert à quiconque croit. Je vous partage le commentaire de Albert Nicole sur ce verbe croire, qui est très intéressant :

   Nous rencontrons pour la première fois ce sens du verbe croire introduisant une confession de foi. Elle peut rester purement  théorique ou exercer sur la vie morale de celui qui y adhère une profonde influence.
    Un exemple caractéristique du premier sens se trouve dans Jacques 2.19 « Tu crois, toi, que Dieu est un, tu fais bien, les démons croient aussi et ils tremblent » Voici le second :Jean 11.27 « Moi, je crois que toi, tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant qui devait venir dans le monde »  « Sans la foi, il est impossible Lui plaire ; celui qui s’approche de Dieu doit croire qu’Il existe –foi qui pourrait être purement intellectuelle - et qu’Il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent »-conviction qui transforme ceux qui la possèdent
    Jésus est le Christ, cf 4.2 où était envisagé celui qui confesse Jésus-Christ venu en chair. Ici, c’est celui qui croit. Romains 10.9 met en pleine lumière la nécessité de ces deux attitudes :  « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. » Jean indique en d’autres termes la récompense accordée à celui  qui croit que Jésus est le Christ, mais le résultat est le même. (Albert Nicole, pasteur)

   Est né de Dieu. Si nous croyons, nous sommes nés de Dieu ! Oui, mais nous devons croire comme nous l’a si bien démontré Albert Nicole. Nous devons nous rappeler que les démons, eux aussi, croient, mais ils ne sont pas sauvés ! Quelle merveilleuse certitude pour nos cœurs ! Il n’y a pas de plus grande grâce que celle-ci : nous croyons, (que Jésus est le Christ) nous sommes nés de Dieu. Quelle grâce! Cette foi va nous mener vers une vie d’amour, comme nous le stipule la fin de ce verset. Si nous aimons Celui qui nous a engendrés nous aimons aussi celui qui engendré par Lui. C’est-à-dire les autres membres de l’église. Il n’y a pas grand chose à ajouter ! C’est très clair !

2 Nous connaissons que nous aimons les enfants de Dieu, lorsque nous aimons Dieu, et que nous pratiquons ses commandements.

    Et bien sûr, la réciproque est vraie. Si j’aime les enfants de Dieu, eh bien ! j’aime Dieu, et je pratique ses commandements. Nous les connaissons ; Mais nous pouvons les résumer comme l’a enseigné et affirmé le Seigneur dans Marc 12.29-31 :

29  Jésus répondit : Voici le premier : Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur ;
30  et : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force.
31 Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi–même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là.

    Jean est vraiment le chantre de ces vérités essentielles. Je crois que l’appréciation qu’il avait de l’amour de son Maître ne pouvait que se traduire par son amour en retour à Celui-ci. Il est magnifiquement exprimé par cette lettre. Nous pouvons contempler la profondeur de l’amour de Jean pour Jésus. Ce qui est important c’est que nous connaissons ou savons que nous aimons les enfants de Dieu parce que nous aimons Dieu

3  Car l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles,
4  parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde ; et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi.
5 Qui est celui qui a triomphé du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?

    Jean continue la description de l’amour divin en nous et de ses fruits. Nous gardons ses commandements, donc, nous aimons Dieu. Garder veut dire, naturellement, les vivre. Il n’est pas question de faire de grandes déclarations d’amour mais de vivre selon ce que Dieu dit. Si nous le vivons, c’est notre plus grande déclaration d’amour envers notre Dieu. L’amour que nous ressentons en retour de tous les bienfaits que notre Dieu nous donne se manifeste par les actes de notre vie. Surtout pas de blabla, mais des actes concrets qui prouvent notre amour pour Dieu en le répandant sur les autres, c’est-à-dire les chrétiens et sur tout être humain.
    Aimer et obéir sont inséparables dans Deutéronome 10.12-13. Lisons ces deux versets :

12  Maintenant, Israël, que demande de toi l’Eternel, ton Dieu, si ce n’est que tu craignes l’Eternel, ton Dieu, afin de marcher dans toutes ses voies, d’aimer et de servir l’Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme ;
13  si ce n’est que tu observes les commandements de l’Eternel et ses lois que je te prescris aujourd’hui, afin que tu sois heureux ?

    Observer les lois, c’est obéir à ces lois. Craindre, marcher, aimer, servir, observer. Tous ces verbes sont liés les uns aux autres et nous montrent que l’amour ne peut se manifester que par l’observation de tout ce qui est demandé, ici. Le Seigneur ne change pas. La seule différence avec Deutéronome c’est que cette loi est inscrite dans notre cœur et que notre onction est intérieure. L’Esprit de Dieu nous aide de l’intérieur pour vivre une vie d’amour avec notre Dieu et les hommes. C’est la nouvelle alliance décrite dans Hébreux 8.7-12 et qui est l’accomplissement de la prophétie de Jérémie 31.31,32,33.
    Ses commandements ne sont pas pénibles puisqu ‘ils ont pour origine l’amour de Dieu pour nous. Jean nous explique pourquoi ils ne sont pas pénibles : parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde. La victoire qui triomphe du monde : notre foi. Notre foi, dont Christ est l’Auteur et Il la suscite en nous. Christ est la manifestation de l’amour de Dieu pour nous. C’est Lui qui est l’Auteur de notre foi. Nous sommes parés pour accomplir des exploits incroyables, puisque l’Auteur de notre foi -qui triomphe du monde- habite en nous !
    Comme le dit le verset cinq, nous sommes vainqueurs du monde si nous croyons que Jésus est le Fils de Dieu. Nous avons, ici, le socle de notre foi. Nous croyons cela, nous savons que Jésus a vaincu l’ennemi de nos âmes, il habite en chacun de nous. Que nous manque-t-il pour vaincre ? Rien si nous croyons cette vérité. Nous devons la vivre par l’obéissance et nous sommes vainqueurs, car Jésus, le Fils de Dieu,  le Vainqueur habite en chacun de nous par son Esprit. Nous devons le croire pour le vivre. Si nous le croyons sincèrement, le Saint-Esprit fera le nécessaire !

6  C’est lui, Jésus–Christ, qui est venu avec de l’eau et du sang ; non avec l’eau seulement, mais avec l’eau et avec le sang ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, parce que l’Esprit est la vérité.
7  Car il y en a trois qui rendent témoignage:
8  l’Esprit, l’eau et le sang, et les trois sont d’accord.
9  Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car le témoignage de Dieu consiste en ce qu’il a rendu témoignage à son Fils.

    Nous abordons des versets, un peu difficiles à comprendre, s’ils sont pris hors du contexte de l’époque. Pendant celle-ci se développaient des hérésies qui ont poussé Jean à écrire ces versets pour dénoncer ces  hérésies. Jean témoigne par ces deux éléments que Jésus est bien le Christ attendu depuis des siècles par les Juifs. Messie dont l’œuvre de salut s’est étendue à tout homme (le Juif premièrement, puis le païen)
    Jésus est venu avec (par le moyen de) l’eau qui est le symbole de son baptême. Dieu a témoigné par la voix venue du ciel « tu es mon Fils bien-aimé, objet de toute mon affection » et l’Esprit est descendu sur Lui, comme une colombe. Jésus, par son baptême s’est complètement identifié à l’homme.
    Le sang, bien sûr, est le symbole de son sacrifice, sa mort rédemptrice, expiatoire. Le baptême du Seigneur n’a pas de valeur en soi. Il prépare cet autre baptême, que Jésus mentionne dans Marc 10.38, en répondant à Jacques et Jean : « pouvez-vous être baptisé du baptême dont je vais être baptisé ? »  Il parlait de la croix, évidemment !
    Pourquoi ce témoignage ? Jean insiste non avec l’eau seulement, mais avec l’eau et le sang. Lisons le commentaire de Albert Nicole :

     Non avec l’eau seulement, mais avec l’eau et le sang, insistance incompréhensible, si elle n’était pas destinée à combattre l’erreur de Cérinthe. Cet hérétique considérait le baptême de Jésus comme l’heure suprême qui avait révélé sa divinité, tandis que la croix lui paraissait inutile, même scandaleuse. Voilà pourquoi l’apôtre répète avec emphase : «  non avec l’eau seulement, mais avec l’eau et le sang »  Puisque l’eau et le sang sont gages et effet du salut qui a été apporté par Lui, ils rendent vraiment témoignage qu’Il a été envoyé de Dieu. (Albert Nicole)

    Ces deux éléments : eau et sang sont des preuves matérielles. Jean ajoute : c’est l’Esprit qui rend témoignage. L’Esprit est celui qui rend témoignage dans notre cœur que ces faits historiques sont vrais et donc, que Jésus est bien le Messie attendu. Il est le Messie par son œuvre expiatoire et non, comme l’imaginaient les Juifs de l’époque, un homme de guerre qui devait redonner le pays aux Juifs. D’ailleurs, l’Ange qui est apparu à Joseph, en songe, lui a dit en parlant de Jésus : « l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit, elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est Lui qui sauvera son peuple de ses péchés. Nous sommes vraiment loin de ce Messie guerrier attendu par les juifs ! La seule façon de sauver le peuple de ses péchés : l’expiation ! Pour cela, il fallait une victime expiatoire !

    La Loi exigeait deux ou trois témoins pour appuyer une déclaration (cf Dt. 17.6 ;19.15 ;Mt 18.16 ;Jn 8.17,18 ; 2Cor 13.1) Ici, nous avons deux preuves matérielles : l’eau et le sang. Aux versets 7 et 8 nous lisons : « 7 Car il y en a trois qui rendent témoignage:  l’Esprit, l’eau et le sang, et les trois sont d’accord. » C’est l’Esprit de Dieu qui rend témoignage et atteste bien que l’eau et le sang soient des preuves irréfutables de la personnalité et de l’humanité de notre Seigneur.

    Par ces trois choses Dieu a rendu témoignage à son Fils. Nous croyons le témoignage des hommes, à bien plus forte raison devons-nous croire au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. Cela est attesté dans nos cœurs par l’Esprit en nous.

    Nous avons d’autres interprétations de ces deux éléments :

    --Luther et Calvin, ainsi que d’autres commentateurs y ont vu une référence au baptême et à la cène. Ceci est très douteux, car si l’eau peut symboliser notre baptême, il est très difficile de penser que le sang seul fait référence au repas du Seigneur. Il n’est pas possible d’identifier le sang au corps de Christ.
    --Certains ont vu dans ces trois éléments du verset 8 une référence au baptême des chrétiens, avec l’imposition des mains pour le don de l’Esprit et de l’eucharistie. Car les nouveaux baptisés communiaient pour la première fois à leur baptême. Mais, comme vu ci-dessus, il est très difficile de dire que le sang seul est le symbole de la cène
     --D’autres relient l’eau et le sang avec le côté percé du Seigneur. Dans l’évangile de Jean (19.34-35) il est aussitôt sorti du sang et de l’eau. Nous savons que cette eau c’est le sérum qui était séparé du sang et attestait de la mort du Seigneur.
    --La troisième interprétation est celle que nous avons développée plus haut. Elle a été d’abord proposée par Tertullien et elle est celle à laquelle j’adhère.

   10  Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu’il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils.
11  Et voici ce témoignage, c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils.
12  Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.
13  Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.

    Chacun de nous, nous  devons croire et si nous croyons, par le Saint-Esprit, nous avons ce témoignage en nous-même et nous justifions Dieu, car nous le croyons. Sinon, nous faisons Dieu menteur. C’est très grave, c’est un blasphème ! C’est une vérité qui est très solennelle : si chacun de nous ne croit pas aux preuves données par Dieu pour son Fils, nous méprisons le Fils, nous faisons Dieu menteur, et nous restons sous la colère de Dieu. C’est une position effroyable !
    Le témoignage est prodigieux : Dieu nous a donné la vie éternelle ! Cette vie est dans le Fils. C’est une vérité essentielle pour notre marche dans le monde. La vie est dans le Fils. Si nous avons le Fils, nous avons la vie et si nous n’avons pas le Fils, nous n’avons pas la vie.
    Ce verset nous éclaire sur Ephésiens 2.10

Nous sommes son ouvrage. Nous avons été créés en Christ-Jésus pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions

    Car tout ce que nous accomplissons, c’est Christ en nous qui l’accomplit. Toute bonne œuvre ne peut venir que de l’œuvre de Christ. C’est une œuvre accomplie, préparée et nous devons la pratiquer. Nous vivons de la vie de Christ en nous. Rien de ce qui glorifie Dieu dans nos vies ne peut être de nous, de notre propre initiative, tout est fait et nous rentrons dans l’accompli de Dieu pour nos vies. L’Esprit nous donne le discernement….. Si nous avons une vie consacrée, et nous saurons ce qui est de Dieu ou de nous, notre volonté.
    Jean est catégorique, c’est par la foi, uniquement par elle que nous avons la vie éternelle, car nous croyons au Nom Fils de Dieu. Par cette foi chacun de nous vivons de la vie éternelle qui est en nous et nous pouvons servir le Seigneur. Nous savons que nous avons la vie éternelle car nous avons le Fils. C’est beau ! Nous le croyons, mais est-ce que nous le vivons ? A chacun de répondre, avec l’aide de l’Esprit !

14 Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute.
15  Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée.

    Deux versets qui devraient nous inciter à rechercher la volonté de Dieu, pour qu’Il nous écoute, et ainsi recevoir ce que nous demandons. Comment expliquer les nombreuses prières qui ne sont pas exaucées ? Je n’ai pas vraiment de réponse à cette question.
    J’ai lu la biographie d’un frère comme Muller qui a eu des milliers de prières exaucées, durant toute sa vie. Sa vie est une exhortation à chercher la volonté de Dieu et prier pour être entendu et exaucé. Il connaissait l’appel que Dieu a mis sur sa vie, et il a décidé de ne demander qu’à son Seigneur de pourvoir au besoin de Son œuvre. Bien des fois, il s’est retrouvé au bord du gouffre. Il n’a jamais douté, si ce n’est de lui, et le Seigneur a toujours répondu. Sa vie est un témoignage de foi et de soumission.
    Je me sens vraiment incapable de parler de ce sujet. Bien sûr, j’ai eu des exaucements à mes prières, mais il y en a aussi de nombreuses auxquelles le Seigneur n’a pas répondu. Je partage sur ces deux versets avec beaucoup d’humilité et de crainte.
     Je crois déjà que ces prières exaucées sont souvent le fait d’être dans l’œuvre du Seigneur, œuvre à laquelle le Seigneur pourvoit en répondant à la prière. Cette prière permet la dépendance totale de ceux qui sont dans Son œuvre, ainsi, le Seigneur est seul glorifié. C’est Lui qui pourvoit. Il pourvoit à tous les besoins nécessaires à cette œuvre. Il est, aussi, le bon Berger qui prend soin de chacune de ses brebis. Il a promis de pourvoir à tous nos besoins, mais pas à nos envies ou notre superflu ! C’est sûr !

    Pour illustrer cela, allons dans le livre de l’exode au chapitre 17 versets 8 à 13 :

 Amalek vint combattre Israël à Rephidim.
9  Alors Moïse dit à Josué : Choisis–nous des hommes, sors, et combats Amalek ; demain je me tiendrai sur le sommet de la colline, la verge de Dieu dans ma main.
10  Josué fit ce que lui avait dit Moïse, pour combattre Amalek. Et Moïse, Aaron et Hur montèrent au sommet de la colline.
11  Lorsque Moïse élevait sa main, Israël était le plus fort ; et lorsqu’il baissait sa main, Amalek était le plus fort.
12  Les mains de Moïse étant fatiguées, ils prirent une pierre qu’ils placèrent sous lui, et il s’assit dessus. Aaron et Hur soutenaient ses mains, l’un d’un côté, l’autre de l’autre ; et ses mains restèrent fermes jusqu’au coucher du soleil.
13  Et Josué vainquit Amalek et son peuple, au tranchant de l’épée.
   
    Voyons d’abord l’arrière-plan de ce passage. Le peuple venait d’être libéré de la poursuite de Pharaon et de son armée qui ont été engloutis lors du passage de la mer rouge. Le peuple a chanté un cantique merveilleux de délivrance. Ensuite nous avons les eaux de Mara, endroit où, (déjà !) le peuple a murmuré contre l’Eternel, car il avait soif et l’eau de Mara était amère. Dieu, par Moïse, a assaini cette eau. Puis le peuple murmure à nouveau dans le désert de Sin. C’est l’épisode des cailles et de la manne. Ensuite nous avons l’épisode du Rocher d’Horeb, Rocher spirituel qui les suivait. Et ce Rocher était le Christ (1Co 10.4) Le peuple n’a jamais cessé de murmurer, de maugréer, de mépriser même la provision de Dieu pour leur marche dans le désert. Mais le Seigneur ne change pas, et la grâce est toujours sur le peuple malgré sa désobéissance. Lorsque le peuple a bu au Rocher qui était Christ, aussitôt l’adversaire est venu combattre ce peuple.
    Ce passage est très intéressant pour nous faire comprendre l’utilité et la puissance de la prière. Dieu voulait la victoire pour son peuple. C’était Sa volonté absolue. Par contre, Il engage la responsabilité de Moïse pour cette victoire. Il a décidé dans sa volonté souveraine de faire passer la victoire par l’intercession de Moïse sur la colline aidé de Aaron et Hour. Les bras levés vers le ciel témoigne de l’intercession de Moïse. Je crois qu’Il a donné la force nécessaire au peuple pour cette victoire, ainsi que la capacité spirituelle à prier (symbolisé par les mains levées) jusqu’à la victoire. Les deux sont liés :il faut l’action et la prière. C’est Lui qui opère en nous le vouloir et le faire (Ph 2.13) Ce qui est remarquable et qui peut nous interpeller, ceux qui priaient n’étaient pas ceux qui combattaient.

    Remarquons que Moïse est assis sur le rocher qui est le symbole de Christ. Ils sont trois pour s’aider et s’exhorter mutuellement. Jésus a dit : ‘’si deux d’entre vous s’accordent pour demander….’’ Nous avons, ici, l’ombre dont la réalité est l’église, l’église au combat !
    Pour revenir à ces deux versets, la condition pour être écouté est de demander selon sa volonté. Dieu nous écoute, Il répond et nous recevons ce que nous Lui avons demandé. Recevoir dans notre cœur la ferme assurance que nous allons voir la victoire. Un peu comme dans Exode dix-sept, la victoire est acquise, mais il a fallu la journée de combat pour en voir la réalisation.
    Je pense à cette parabole du juge inique et de la veuve qui réclame sans cesse justice de son adversaire. La persévérance de cette veuve a été entendue et elle a reçu son droit. Le Seigneur conclut cette parabole par cet avertissement (un peu e forme de reproche) : Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? Dans ce passage nous constatons que la foi est liée à l’insistance, dans les prières, de demander sans se lasser ce qui est conforme à la volonté (ou au droit) de Dieu. Une prière qui demande que la justice de Dieu s’établisse dans une situation donnée sera, au temps du Seigneur, exaucée. La veuve ne réclamait que la justice, rien d’autre. Est-ce que nous avons foi, non en Dieu, comme nous entendons souvent, mais en Sa justice. C’est la leçon principale à retenir comme leçon de cette parabole et qui la conclusion de celle-ci :

7  Et Dieu ne fera–t–il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera–t–il à leur égard ?
8  Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l'homme viendra, trouvera–t–il la foi sur la terre ?(Luc 18)

    Dieu ne peut faire justice que dans ce qui est conforme à Sa justice. Si nous réclamons quelque chose qui est conforme à Sa justice, nous le recevrons ! Mais, est-ce que le Seigneur, à Son Avènement, trouvera-t-Il son peuple qui a foi en cette justice ? Tout est là !

    Un exemple simple pour savoir comment prier et obtenir les promesses de Dieu. Je connais un ami chrétien qui prie depuis plus de trente pour ses deux fils qui ne sont pas encore au Seigneur. Dieu déclare dans sa parole dans Esaïe 49.25

   « Oui dit l’Eternel, la capture du héros sera reprise, et ce qu’a pris le tyran échappera : je combattrais tes adversaires et je sauverai tes fils »

    Il y a beaucoup de promesses à ce sujet, dans toute la bible. Ces promesses sont l’effet de la justice de Dieu. J’ai pris celle-ci, mais il y en a plein d’autres !

     Nous savons que le tyran qui tient prisonnier c’est l’ennemi de nos âmes avec ses hordes de démons. Nous savons que l’ennemi a été vaincu et que toutes les promesses de Dieu sont oui en Jésus-Christ, (2Co 1.20)  car c’est Lui qui a vaincu.
    Cet ami a reçu la délivrance de ses enfants, par la foi, car Dieu a promis et Il ne peut, ni mentir, ni renier sa parole. Il est le Garant de ce qu’Il a promis. Ils ne sont pas encore convertis ! Bien sûr, c’est long, mais il persévère comme les trois sur la colline et la victoire viendra. Il est impossible que cela n’arrive pas, car Dieu l’a dit, promis et Il tient toujours ses promesses.
    Si notre assurance est fondée sur les promesses de Dieu, il est sûr que nous avons reçu ce que nous avons demandé. Il faut persévérer sans se relâcher comme la veuve et ce que nous avons reçu par la foi deviendra une réalité visible, au temps de Dieu. Cette demande est fondée sur les promesses de Dieu, donc sur Sa justice. Elle est sûre de se réaliser. Quand ce que nous demandons est juste (selon Dieu), nous le recevons et nous justifions Dieu, car nous avons cru ce qu’Il dit dans Sa Parole.

    Ce que je viens d’exposer en quelques mots est le fondement de ma vie de prières. Si, pour une situation donnée, je ne sais comment prier, je me tiens simplement devant le Seigneur pour cette personne et je la bénis. C’est un peu un élan d’amour devant le Seigneur, pour l’accompagner dans ce moment difficile. Le Seigneur peut m’inspirer (ou pas) et me permettre de prier de façon plus ciblée. Par contre, j’attends pour cela, la direction de mon Dieu. En attendant une direction, j’aime cette personne par ma prière
    Je pense souvent, dans ces cas, à la demande du Seigneur, lorsque à Gethsémané, il a dit à ses trois disciples : « Veillez avec moi » (Mt 26.38 ) ou, selon Marc 14.34 : « Restez ici et veillez ». Dans Luc, Il va préciser « veillez afin de ne pas rentrer en tentation » Il le dit aussi la deuxième fois dans Mathieu et Marc.
    Le Seigneur voulait l’amour de ses trois disciples, simplement par leur présence éveillée. La prière, dans ce cas, n’était pas pour un exaucement, car Il savait où Il allait. C’était un acte d’amour, voilà ce qu’Il attendait de ses amis.
    Quand nous ne savons comment prier que ce soit simplement un acte d’amour ! Je pense que vous pourrez aller bien plus loin en méditant sur ces deux versets !

    Pour finir ce petit partage sur la prière, lisons ce petit commentaire de Spurgeon :

Dieu accordera aux justes ce qu’ils désirent. Proverbes 10.24.

   Parce que ce désir est un désir juste, Dieu peut l’accorder en sécurité. Une telle promesse faite aux méchants ne serait bonne ni pour l’homme en particulier, ni pour la société en général. Gardons les commandements de Dieu, et il aura à juste titre égard à nos désirs. S’il arrivait aux justes de souhaiter des choses injustes, elles ne leur seraient pas accordées. Mais telles ne sont pas leurs aspirations réelles; ce sont là pour eux des erreurs ou des égarements, et ils sont heureux de se les voir refuser. Leurs désirs légitimes parviendront au Seigneur qui ne les repoussera point. L’Eternel semble-t-il écarter momentanément nos requêtes; laissons-nous encourager par notre promesse de ce jour à demander encore. Avons-nous éprouvé un refus absolu ? Remercions-le encore, car notre désir est qu’il nous refuse ce qu’il juge nous être nuisible. Mais il est des choses que nous pouvons demander hardiment. Ce que nous recherchons avant tout, c’est d’être saints et consacrés, d’être conformes à Christ et prêts pour le ciel. Ce sont là les désirs de la grâce plus que ceux de  la
nature, de l’homme justifié plutôt que de l’homme naturel. Dans ces choses, non seulement Dieu ne mettra aucune restriction à nos ambitions, mais sa libéralité dépassera abondamment notre espérance. « Fais de l’Eternel tes délices et il t’accordera les désirs de ton cœur ! » Demande donc hardiment et ne craint pas.

    Nous allons, maintenant deux versets qui ont reçu plusieurs interprétations, et qui parfois divisent les chrétiens.

    16  Si quelqu’un voit son frère commettre un péché qui ne mène point à la mort, qu’il prie, et Dieu donnera la vie à ce frère, il la donnera à ceux qui commettent un péché qui ne mène point à la mort. Il y a un péché qui mène à la mort ; ce n’est pas pour ce péché-là que je dis de prier.
17  Toute iniquité est un péché, et il y a tel péché qui ne mène pas à la mort.
 
    En premier lieu, nous lisons : « si quelqu’un voit un frère commettre un péché qui ne mène point à la mort, qu’il prie, et Dieu donnera la vie à ce frère. » Cette exhortation est le résultat normal de l’amour que nous nous devons les uns, les autres. Jean nous engage dans une démarche d’amour pour ce frère.
    Dans le monde, lorsqu’une personne commet un acte mauvais ou répréhensible, elle est aussitôt, en tout cas très souvent critiquée, condamnée, voire insultée, méprisée. Il y a toujours une réaction de jugement vis-à-vis de cette personne, et celle-ci est souvent accablée. Ce comportement se retrouve aussi parmi nous, église de Jésus-Christ, Hélas ! Nous sommes, parfois, ces jeteurs de pierres, sans penser à ce que nous, aussi, nous sommes ! Il est bon de méditer là-dessus !
    Jean nous demande de prier, de ne pas juger, mais d’avoir un acte d’amour envers ce frère (cette sœur). Le meilleur des actes d’amour c’est la prière, avec un cœur pur (c’est-à-dire exempt de tout jugement à l’égard des actes de cette personne). Peut-être que nous recevrons une parole du Seigneur que nous pourrons donner dans l’amour, et cette parole permettra le relèvement de cette personne. Nous ne sommes pas des jeteurs de pierres ! Bien au contraire ! Des êtres qui s’aiment comme le Seigneur nous a aimés. Il aurait pu nous juger. Il en avait le pouvoir. Au contraire! Il nous a aimés !
    Je me souviens avoir prié pour un frère qui s’était éloigné du Seigneur. Mais, en priant, je jugeais ce frère. Tout d’un coup, le Seigneur m’a montré ce qu’il y avait dans mon cœur et je me suis écroulé en confessant mon péché. Je n’ai pas pu prier pour ce frère pendant quelque temps. Enfin, un jour, le cœur apaisé, j’ai pu aimer ce frère devant le Seigneur (par la prière !). Puis, un jour, il est venu vers moi et m’as dis : « Je sais que tu pries pour moi, je viens te voir pour que tu m’aides à comprendre où j’en suis » Je n’étais plus ce jeteur de pierres ! Nous avons eu un bon moment de communion fraternelle.
    Quoi de plus d’amour que la prière ? Cette prière doit être suivie, bien sûr, d’actes concrets qui sont la preuve de la réalité de notre amour. Cette prière est exaucée et Dieu donnera la vie à ce frère (sœur) Quel fruit merveilleux que de savoir un frère vivant pour Dieu, car Il a entendu et répondu à notre prière. Ce n’est pas notre prière qui donne la vie, mais Dieu. Il nous a simplement fait la grâce de pouvoir aimer. C’est important de le souligner. Cela nous maintient dans l’humilité! Dieu donne !

    Regardons ce péché mortel, qui mène à la mort. Ce péché ne donne pas la mort, il mène ou conduit à la mort. Les exégètes ont des interprétations différentes de ce péché, et donc de cette mort qui est le fruit de celui-ci.

    --La première interprétation : une habitude de péché grave, que la personne continue de pratiquer envers et contre tout. On ne peut plus rien faire pour cette personne. Il s’agit, ici, de mort physique et la personne sera sauvée comme à travers le feu. Ce feu qui va consumer l’œuvre de sa vie, la laisser nue. Ce feu peut mener ce frère jusqu’à la mort physique. Il ne s’agit pas de personnes inconverties, car Jean emploie le mot frère. C’est bien une personne né de nouveau !
    Nous avons le cas aussi de cet homme incestueux de 1Co 5.5. Paul livre cet homme à Satan pour la destruction de la chair (la mort) afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur. La bible expliquée traduit ainsi ce verset : « vous devrez livrer cet homme à Satan pour que son être pécheur soit détruit, mais qu’il puisse être spirituellement sauvé au jour du Seigneur » Cet homme, s’il ne se repend pas, va mourir physiquement, mais il sera sauvé à la résurrection, au jour du Seigneur. Difficile à expliquer, mais ce passage est clair.
    Nous avons un autre exemple de péché qui mène à la mort dans Nombres 13 et 14. Le peuple refuse de rentrer en Canaan. L’Eternel, irrité, va leur dire : 
    « Vos cadavres, à vous, tomberont dans ce désert ; et vos fils seront nomades quarante années dans le désert et porteront le poids de vos infidélités, jusqu’à ce que vos cadavres soient tous tombés dans le désert » (14.32-33)
    Est-ce que ces Israélites sont morts perdus éternellement ? Je ne pense pas car après l’intercession de Moïse, l’Eternel va décréter : 
    « Je pardonne comme tu l’as dit.  Mais, je suis vivant ! et la gloire de l’Eternel remplira toute la terre.  Tous ceux qui ont vu ma gloire, et les prodiges que j’ai faits en Egypte et dans le désert, qui m’ont tenté déjà dix fois, et qui n’ont point écouté ma voix,  tous ceux-là ne verront point le pays que j’ai juré à leurs pères de leur donner, tous ceux qui m’ont méprisé ne le verront point. » (14.20-23)
    Ils sont morts pardonnés, mais ils n’ont pas reçu l’héritage, la terre promise.
    Nous avons, dans l’épître aux Corinthiens, le cas de ceux qui prenaient indignement le repas du Seigneur. Certains étaient encore vivants et malades et d’autres étaient morts. Sont-ils morts perdus ? Personnellement, je ne le crois pas. Beaucoup de théologiens comme  J. Stott, W. Nee, Léon Morris et d’autres disent qu’un chrétien qui est passé de la mort à la vie ne peut mourir (la seconde mort). Un enfant de Dieu ne sera jamais répudié par son Père céleste. J’adhère à cela. Je ne veux pas vous convaincre, ce n’est que ma conviction personnelle.
   Pour une plus grande explication de cette interprétation, (mort physique) je vous conseille de lire l’homme spirituel de W. Nee (pages 425-430)
   
    --La deuxième interprétation : ce péché est le péché contre le Saint-Esprit. Donc, la mort, c’est la seconde mort, c’est-à-dire la damnation éternelle.  Albert Nicole écrit :
    Ce péché est celui dont le Christ a dit : « Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre le Saint-Esprit ne sera pas pardonné » (Mt 12.31 ;Mc 3.28-29 ; Lc 12.10)
    Ensuite A. Nicole poursuit en démontrant que ce péché est celui, dans le contexte de l’évangile, qui donne la gloire de Dieu aux démons. Ces Pharisiens refusaient de donner gloire à Dieu en affirmant que Jésus chassait les démons en invoquant le prince de ces démons. Ils refusaient absolument de reconnaître que c’est par l’Esprit de Dieu que Jésus les chassait. Ils niaient de toutes leurs forces la main de Dieu sur cet exorcisme.(Mt 12. 22-30) Ces Pharisiens niaient ainsi le royaume de Dieu (v.28)
    Ce qui me gêne dans cette proposition, c’est que les religieux ont obstinément refusé de croire au Seigneur. Ils ont rejeté le Fils de Dieu. Tandis qu’ici, ce sont des convertis, des chrétiens nés de nouveau. Je ne pense pas que ces chrétiens auraient pu faire cela.

    --La troisième interprétation : l’apostasie. Certains commentateurs modernes pensent que c’est le reniement total de Christ, l’abandon de la foi. Nous pensons, dans ce cas, à ces faux docteurs qui enseignaient les hérésies sur la personne du Seigneur. Il est difficile de soutenir cette interprétation, car nous voyons que Jean dit de ces personnes « Ils étaient au milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ». Quant à ceux du chapitre quatre ce sont des faux prophètes venus dans le monde.

    Je crois, personnellement, que si une église locale est confrontée à cette situation le Seigneur saura prévenir et aider celle-ci à sortir de ce problème. Dans une telle situation, ce péché est visible et l’église pourra le traiter avec l’aide du Saint-Esprit.

    18 Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche point ; mais Celui qui est engendré de Dieu le garde, et le malin ne le touche pas.
19  Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin.
20  Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus–Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle.
21  Petits enfants, gardez–vous des idoles.

    Ce verset dix-huit est très interpellant placé juste après le conseil de ne pas prier pour quelqu’un qui commet un péché qui mène à la mort. De plus, Jean nous invite à prier pour celui ou celle qui commet un péché qui ne mène pas à la mort. C’est assez contradictoire !
    Il s’agit, ici, de personnes qui pratiquent le péché et qui restent dans cette position de désobéissance volontaire, de ne pas vouloir se repentir. Ces personnes ont pour principe de vie : le péché. Ce n’est pas une infraction quelconque, passagère, mais un endurcissement total dans cette forme de vie. Jean ne désigne on ne pense pas à ceux qui, parfois tombent et qui se repentent et continuent leur chemin avec la grâce de Dieu (1.8-10). Je vous partage simplement ma conviction.
    Certains experts en grec affirme que le verbe pécher conjugué au présent, (ne pèche pas), décrit une personne qui vit selon la volonté de Dieu. C’est sa vie normale. Il ne pèche pas. Cela ne signifie pas que cette personne ne tombera jamais, mais que ce n’est pas son mode de vie habituel.
    Celui qui est engendré de Dieu c’est notre Seigneur. C’est Lui qui nous garde. Il sait nous reprendre pour nous mener à la repentance, la confession, l’abandon de ce péché et le retour à la communion avec Lui et les membres de l’église.
    Le malin ne le touche pas. C’est une vérité qu’il faut serrer dans son cœur. Nous devons la méditer et la vivre par la grâce de Celui qui nous a appelé des ténèbres à son admirable lumière (1P 2.9) Croire, croire, ce que nous dit la Parole !
    Nous savons que nous sommes de Dieu. C’est la vérité concrète démontrée durant toute cette lettre. Si nous croyons tout ce que Jean affirme, il ne peut en être autrement. Nous devons croire cela… et le vivre !
    Les ténèbres, c’est le monde, la lumière, l’Eglise qui est son corps. Nous remarquons dans ces versets les deux mondes. D’abord, le monde de Dieu, la nouvelle création que nous sommes, gardée par l’Engendré de Dieu. Puis, le monde entier qui est au pouvoir du malin. Nous sommes de Dieu. Le monde est du malin. C’est très concis, mais combien cela doit nous faire réfléchir, afin de ne pas tomber dans la séduction de ce monde et de ses plaisirs !
    Nous savons. Ce verbe est répété pour la troisième fois et nous invite à sonder ces vérités qui ont été exposées, qui font partie du fondement de notre foi.
    Nous sommes dans le Véritable, en son Fils. C’est Lui, ce Fils qui est le Dieu véritable, et la Vie éternelle. Il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable

     Je vous donne la définition de ce mot intelligence par A. Nicole. C’est très instructif.

    « Quand au mot rendu par intelligence au sujet duquel le proverbe « traduire c’est trahir » prend toute sa valeur, il est composé d’un substantif qui caractérise l’ensemble de nos facultés intellectuelles, affectives et morales avec la préposition ‘’à travers’’. Sa portée est beaucoup vaste que ‘’intelligence’’, que les traducteurs ont choisi faute d’avoir à leur disposition un terme qui exprime toute la plénitude du mot grec. C’est la seule fois que Jean l’emploie. Il se retrouve dans Mt22.37 ; Mc 12.30 ; Lc 1.51 ; 10.27 ; Eph 2.3 ; 4.18 ; Col 1.21 ; Héb 8.10 ; 10.16 ; 1Pi 1.13 ; 2Pi 3.1. En méditant ces passages et le nôtre, il faut donc ajouter ‘’le cœur et la volonté’’
    Quelle gloire, mais en même temps  quelle faiblesse ! Cette capacité n’est pas le fruit de bonnes dispositions, elle ne s’acquiert pas le travail, ni par de pénibles recherches, elle est donnée et il faut la recevoir tout simplement comme un magnifique cadeau. »

    Cette intelligence vient de Dieu. C’est sûrement ce que Paul définit par le renouvellement de l’intelligence de Romains 12. Nous pouvons connaître le Véritable. Surtout pas d’une façon cérébrale ou intellectuelle, mais nous le connaissons intimement et profondément, car nous vivons de et avec Lui et en Lui. Quoi de plus merveilleux que cette vérité ? T.A.Sparks a écrit que la connaissance du Seigneur ne peut s’acquérir que par l’expérience. Il ne s’agit pas, ici, d’expériences extraordinaires, mais une communion intime avec notre Seigneur.
    Celui que nous connaissons comme Véritable est Dieu. La fin de cette lettre est une avalanche de vérités bénies. Nous avons vraiment tout reçu. Nous pouvons donner sans compter ! Dans la soumission à Son Esprit, bien sûr !

   Petits enfants, gardez-vous des idoles. Cette dernière exhortation est lapidaire. Elle nous met en garde contre les idoles. Des commentateurs disent que ces chrétiens étaient sûrement d’origine non juive. C’est pour cette raison que Jean aurait écrit ce dernier verset. Je pense, malgré tout, que ces chrétiens auraient pu avoir des idoles dans le cœur, plutôt que celles des temples païens.
    C’est un avertissement pour nous, aussi, car je crois que nous pouvons tomber dans l’idolâtrie très facilement. Ce sont des idoles qui sont cachées au fond de nos cœurs, comme, par exemple : ma doctrine sur tel point précis, ma vision de l’église, mon ministère, mon service etc
    Je crois que pour ne pas tomber dans ce piège, il faut simplement se souvenir que tout absolument tout est en Christ.
    Christ est notre vie, Il est notre doctrine vivante, Il est notre source de vie. Notre mode de vie nous est transmis directement par l’Esprit qui habite en nous.
    Christ en nous, l’espérance de la gloire !

jcb



   

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