lundi 1 novembre 2010

petite méditation sur Ephésiens 4.17-32

VIE ANCIENNE ET LA NOUVELLE (EPHESIENS 4.17-32)

17 Voici donc ce que je dis et ce que je déclare dans le Seigneur, c’est que vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées.
18 Ils ont l’intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur.
19 Ayant perdu tout sentiment, ils se sont livrés à la dissolution, pour commettre toute espèce d’impureté jointe à la cupidité.
20 Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris Christ,
21 si du moins vous l’avez entendu, et si, conformément à la vérité qui est en Jésus, c’est en lui que vous avez été instruits
22 (4–21) à vous dépouiller, (4–22) eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses,
23 à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence,
24 et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité.

    Paul va opposer cette vie nouvelle dans le royaume de Dieu et notre ancienne vie dans le monde dans lequel nous marchions autrefois. Il très simple et nous montre que notre vie était fondée sur « la vanité de nos pensées. » C’est une expression qui mérite quelques explications.
    Nos pensées ! Cette expression est synonyme de : sens, entendement, esprit, bon sens. Intelligence, Segond/colombe, Osty traduisent intelligence, Semeur, Darby, Martin : pensées, la bible de Jérusalem : jugement, Chouraqui : esprit.
    Paul dit que ces païens marchent dans la vie en étant fondés sur eux-mêmes ! Sur leurs raisonnements, leurs pensées, leurs jugements, leur intelligence, leur esprit. Toutes ces personnes sont fondées sur ce que le Seigneur a cloué à la croix, justement pour nous délivrer de notre ego rebelle qui est mort à Dieu, cet ego hérité de notre humanité déchue.
Nous pouvons voir le fruit de cette intelligence humaine, dans le monde actuel, de ce jugement sur les choses et les actes à partir de ce que l’homme estime bien ou mal.
    Par exemple au non de l’amour, certains gouvernements demandent de reconnaître et d’accepter les couples homosexuels, sous peine d’être traité d’homophobie. Au non de la science, on autorise à cultiver des embryons humains pour faire toutes sortes d’expériences en omettant de dire que sont des vies en puissance qui sont détruites. Et tant d’autres folies de l’homme, sous couvert de progrès et de bien-être et de liberté. Quelle folie !!
    L’Europe veut obliger la France à autoriser les couples homosexuels à pouvoir adopter des enfants, toujours au nom de l’amour et de la tolérance.
    Et la liste serait longue, si on voulait faire un catalogue des actes et décisions prises par les hommes, au nom de la science, de la liberté et du bienfait de l’humanité. Je pense, aussi, à ce crime horrible et légal de l’avortement. L’avortement est légalisé au nom de la liberté de la femme de ‘’choisir’’ ce qui est bien pour elle, si oui ou non, elle désire cet enfant. Elle devient la meurtrière de son enfant, et cela en toute légalité. Ce sont des aberrations, des actes de folie qui attirent la colère de Dieu sur cette humanité. La naissance n'est pas le début de la vie. C'est lors de l'engendrement, quand il y a fécondation que commence la vie et qui se manifestera pleinement à la naissance.
    Nous voyons, dans le monde entier, se développer le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Tout cela parce que l’homme décide de ce qui est bien et de ce qui est mal. Nous sommes dans la confusion la plus totale.
    Le monde actuel est bâti par des hommes non régénérés et nous en observons le fruit dans le monde entier. C’est le monde bâti sans Dieu, le monde que le Seigneur a déjà jugé, le monde qui va subir la colère de Dieu. Nous étions de ceux-là !
    La vanité est un sentiment d’autosatisfaction, de suffisance, d’après le petit Larousse. On peut ajouter que ce terme traduit du grec veut aussi dire : ce qui est dépourvu de vérité, qui est pervers, dépravé. Ce mot parle aussi de fragilité et de manque de vigueur. (Editions clé) Le monde est bâti par l’homme qui vit selon la vanité de sa pensée, de son intelligence !
    Du temps de l’apôtre Paul ces choses se pratiquaient par des vies dissolues, comme il l’écrit dans le verset dix-neuf. Ce qui se passait du temps de Paul nous le voyons encore aujourd’hui. La pratique de ces choses est devenue le mode de vie d’un grand nombre d’entre nous. Tous les progrès que l’homme a réalisés sans le renouvellement de l’intelligence et au nom de ce bien-être recherché par tous mènent les hommes dans le désordre, les guerres, toutes sortes d’abominations. La science a fait des progrès incroyables. Cette science, sans le renouvellement de l’intelligence a conduit l’humanité au bord du gouffre. Nous en étions!
    John Stott a établi, dans son livre sur Ephésiens un tableau qui montre bien comment est venu la déchéance de ces hommes. Il part de la lettre de Paul aux Romains et perçoit quatre étapes qui mènent à l’endurcissement des cœurs. Voici ces étapes à partir de Romains 1.18-32 et Ephésiens 4017-19 :

--Première étape : Endurcissement
Des hommes qui retiennent injustement la vérité captive (Rm 1.18)
Ayant connu Dieu, ils ne l’ont pas glorifié comme Dieu (Rm 1.21)
Ils n’ont pas jugé bon d’avoir la connaissance de Dieu (Rm 1.28
Tout cela à cause de l’endurcissement de leur cœur (Ep 4.18)

--Deuxième étape : Obscurcissement
Ils se sont égarés dans de vains raisonnements, et leur cœur sans intelligence a été plonge dans les ténèbres. (Rm 1.21)
Ils sont devenus fous (Rm 1.22)
Une mentalité réprouvée (Rm 1.28)
La vanité de leur intelligence (Ep 4.17
Ils ont la pensée obscurcie (Ep 4.18a)
A cause de l’ignorance qui est en eux (Ep 4.18b)

--troisième étape : Mort ou jugement
Dieu les a livrés (Rm 1.24)
C’est pourquoi Dieu les a livrés (Rm 1.26)
Dieu les a livrés (Rm 1.28)
Ils sont étrangers à la vie de Dieu (Ep 4.18)

--quatrième étape : Vie dissolue
Dieu les a livrés à : (dans Romains)
L’impureté, (24) des passions déshonorantes, (26), l’infamie, (27) une mentalité réprouvée, (28) toute espèce de méchancetés (29-31)
Ils ont perdu tout sens moral, ils se sont livrés au dérèglement, pour commettre toute espèce d’impuretés jointe à la cupidité. (Ep 4.19) (d’après J. Stott)

    Nous ne devons plus marcher de cette façon, nous exhorte Paul. Ce n’est pas ainsi que nous avons appris Christ. Nous essayerons de comprendre ce qu’a dit Paul par cette phrase.
    Je vous partage ce texte de Oswald Chambers, qui a bien compris ce verset, car Paul nous exhorte à marcher dans la sanctification. Voici ce partage

La sanctification Ce que Dieu veut, c'est votre sanctification. I Thessaloniciens 4, v. 3
Le côté de la mort - Dans la sanctification, Dieu agit en nous sur deux plans: celui de la mort, et celui de la vie. Beaucoup d'entre nous passons tellement de temps à s'occuper de la mort à nous-mêmes que nous en devenons sépulcraux. La sanctification est toujours précédée d'un combat acharné, car en nous quelque chose s'oppose aux exigences de Jésus-Christ. Dès que le Saint-Esprit nous révèle en quoi consiste la sanctification, le combat s'engage. ‘’Si quelqu'un vient à moi, et ne hait pas... sa propre vie, il ne peut être mon disciple. "
L'Esprit de Dieu, travaillant à ma sanctification, me dépouillera de tout, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que " moi-même ". Suis-je prêt à me laisser ainsi dépouiller, à n'avoir plus rien, ni amis, ni père, ni frère, ni intérêt personnel, prêt pour la mort ? C'est la condition même de la sanctification. Il n'est pas étonnant que Jésus ait dit: " Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée. " C'est là que commence la lutte, et que beaucoup d'entre nous battons en retraite. Nous refusons d'être participants de la mort de Jésus." C'est une exigence trop sévère, disons-nous, Il ne peut me demander cela ". Mais si! Notre Seigneur est un Maître sévère, et c'est bien cela qu'il nous demande.
Suis-je prêt à me dépouiller de tout, à n'avoir plus rien que moi-même ? Suis-je décidé à ne pas tenir compte de l'opinion que mes amis peuvent avoir de moi, ni de ma propre opinion sur moi-même, pour déposer cet être dépouillé entre les mains de Dieu ? C'est alors qu'il me sanctifiera entièrement et que mon cœur dépouillé n'aura d'autre préoccupation, que celle de la gloire de Dieu .
Lorsque je demande à Dieu: " Seigneur, montre-moi en quoi consiste, pour moi, la sanctification ? ", il répondra à cette prière: Elle consiste à être uni à Jésus. La sanctification n'est pas quelque chose que Jésus met en moi: c'est Lui-même en moi .
La sanctification C'est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, qui, de par Dieu, a été fait pour nous... sanctification. I Corinthiens 1, v. 30
Le coté de la vie: Le mystère de la sanctification, c'est que toutes les perfections de Jésus-Christ me sont communiquées, non pas graduellement, mais instantanément, dès que je saisis par la foi cette promesse: " Jésus-Christ a été fait pour moi sanctification. " La sanctification n'est autre que la sainteté de Jésus qui devient la mienne.
Le secret unique et merveilleux d'une vie sainte ne consiste pas à imiter Jésus-Christ, mais à laisser les perfections de Jésus-Christ se manifester d'elles-mêmes à travers ma faiblesse. La sanctification, c'est " Christ en vous ". C'est sa vie incomparable qui m'est communiquée, par la foi, comme un don souverain de la grâce de Dieu. Suis-je prêt à l'accepter ?
La sanctification met en moi les saintes qualités de Jésus-Christ. C'est sa patience, son amour, sa foi, sa pureté, sa piété, qui se manifestent dans toute âme sanctifiée. La sanctification ne consiste pas à recevoir de Jésus la capacité d'être saint, mais à recevoir de lui sa sainteté même: c'est lui-même qui se manifeste en moi. Ce n'est pas une imitation de Jésus. Toutes les perfections sont en Jésus-Christ, et le secret de la sanctification, c'est que toutes ses perfections sont à ma portée. Lentement mais sûrement, je commence à vivre une vie sainte et incomparablement sereine, gardé par la puissance de Dieu. (O. Chambers)

    Je crois que ce frère avait appris Christ. Il pouvait exhorter les chrétiens à vivre avec cette intelligence renouvelée qui nous permet de vivre de la vie de Christ en nous. Marcher dans la sanctification est toujours un défit pour le vieil homme, une lutte sans merci, mais lavictoire est acquise. Je dois vivre de la vie de Christ. La croix est le seul moyen !
Paul nous exhorte à nous dépouiller de ce vieil homme. C’est à nous et nous seul de le faire. Si j’ai appris Christ, je peux le faire. Sinon, je pourrai faire tous les efforts possibles, je n’arriverai jamais à ce dépouillement.
    Paul nous montre la progression dans cette marche : nous avons appris, nous avons entendu, et nous avons été instruits en Lui. Ces trois étapes sont nécessaires pour nous permettre de vivre de notre vie en et de Christ.
    Chaque fois que nous obéissons à l’Esprit en nous, nous nous dépouillons de notre vieil homme. Dans une situation donnée je peux suivre mon envie ou, au contraire, obéir à l’Esprit de Christ en moi. Ainsi je me dépouille de ce vieil homme qui veut me tirer à l’opposé de la volonté de Dieu. Nous avons un exemple très concret dans l’ancien testament. Regardons ce passage si instructif pour nous, dans Nombres 20 :

1 Toute l’assemblée des enfants d’Israël arriva dans le désert de Tsin le premier mois, et le peuple s’arrêta à Kadès. C’est là que mourut Marie, et qu’elle fut enterrée.
2 Il n’y avait point d’eau pour l’assemblée ; et l’on se souleva contre Moïse et Aaron.
3 Le peuple chercha querelle à Moïse. Ils dirent : Que n'avons–nous expiré, quand nos frères expirèrent devant l'Eternel ?
4 Pourquoi avez–vous fait venir l'assemblée de l'Eternel dans ce désert, pour que nous y mourions, nous et notre bétail ?
5 Pourquoi nous avez–vous fait monter hors d'Egypte, pour nous amener dans ce méchant lieu ? Ce n'est pas un lieu où l'on puisse semer, et il n'y a ni figuier, ni vigne, ni grenadier, ni d'eau à boire.
6 Moïse et Aaron s’éloignèrent de l’assemblée pour aller à l’entrée de la tente d’assignation. Ils tombèrent sur leur visage ; et la gloire de l’Eternel leur apparut.
7 L’Eternel parla à Moïse, et dit:
8 Prends la verge, et convoque l’assemblée, toi et ton frère Aaron. Vous parlerez en leur présence au rocher, et il donnera ses eaux ; tu feras sortir pour eux de l’eau du rocher, et tu abreuveras l’assemblée et leur bétail.
9 Moïse prit la verge qui était devant l’Eternel, comme l’Eternel le lui avait ordonné.
10 Moïse et Aaron convoquèrent l'assemblée en face du rocher. Et Moïse leur dit : Ecoutez donc, rebelles ! Est–ce de ce rocher que nous vous ferons sortir de l'eau ?
11 Puis Moïse leva la main et frappa deux fois le rocher avec sa verge. Il sortit de l’eau en abondance. L’assemblée but, et le bétail aussi.
12 Alors l’Eternel dit à Moïse et à Aaron : Parce que vous n’avez pas cru en moi, pour me sanctifier aux yeux des enfants d’Israël, vous ne ferez point entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne.
13 Ce sont les eaux de Meriba, où les enfants d’Israël contestèrent avec l’Eternel, qui fut sanctifié en eux.

    Ce passage, que j’ai déjà cité ailleurs dans d’autres partages, est très pédagogique pour nous. Bien sûr, Moïse n’était pas né de la vie d’en haut, il n’avait pas Christ en lui. Le Saint-Esprit était sur lui et il avait la force d’accomplir la tâche que l’Eternel lui avait donné, par ce même Esprit et la volonté de Dieu qui l’a appelé. Quand Dieu appelle, il pourvoit.
    L’Eternel lui a donné l’ordre de parler au rocher pour faire jaillir l’eau. Moïse était très irrité à cause du peuple, qui une fois de plus, avait murmuré contre l’Eternel en contestant avec lui. Celui-ci, très irrité, a frappé le rocher. Or, l’Eternel lui a demandé de parler et non de frapper. Il ne s’est pas dépouillé de sa colère contre le peuple pour obéir à l’Eternel. Il a suivi cet ordre, mais à sa façon, selon son ressentiment. Le peuple a pu boire, car Dieu est fidèle. Moïse a reçu la sanction de son geste : il n’a pas pu entrer en terre promise.
    Nous savons que ce Rocher c’est Christ, et Il suivait le peuple. (1Co 10.4) Dans Exode 17, le peuple avait soif, Moïse a crié à l’Eternel et il a reçu l’ordre de frapper le rocher, pour faire jaillir l’eau. C’est une image de Christ à la croix, frappé pour faire couler la vie éternelle sur l’homme. Le deuxième épisode, celui qui nous occupe, Moïse ne devait pas frapper le Rocher, puisque c’était déjà fait. C’est, en symbole, crucifier à nouveau le Seigneur ! Ce sont des exemples qui sont là pour nous instruire. Je pense aux responsables d’église qui peuvent avoir cette attitude. Je crois que certaines formes de légalismes peuvent entraîner la correction du Seigneur sur ceux-ci La grâce est là pour l’église, mais ces responsables risquent fort de perdre quelque chose du Seigneur.
    Moïse ne s’est pas dépouillé de sa colère, mais en la gardant, il a désobéi à l’Eternel et le fruit de sa désobéissance a été l’interdiction de rentrer dans la terre promise. Il est un vrai homme de Dieu, malgré tout ! Nous le voyons glorifié sur la montagne de la transfiguration avec Elie et le Seigneur. (Mt 17.1-8)
    Si nous vivons de cette façon, celle que la parole nomme sanctification, notre vieil homme qui est mort ne pourra plus dominer sur nous. Notre vie et nos actes seront si différents que nous aurons un témoignage pour le monde, celui de notre vie, qui touchera sûrement ceux qui nous voient vivre ! Cela peut mener des hommes au salut, mais aussi nous faire entrer dans la persécution ! Nos actes, issus de la vie de Christ en nous est notre nouvel habit. Nous revêtons ce nouvel homme créé en Jésus-Christ par nos actes, qui sont motivés par le Saint-Esprit en nous. Nous avons la force nécessaire pour cela.
    Notre vieille vie qui est toujours là, même morte, est sous la domination de l’homme nouveau que nous sommes devenus….. si nous obéissons !
    Tout cela s’opère sous le gouvernement du Saint-Esprit en nous, notre obéissance a pour fruit la sanctification.
    Le nouvel homme créé selon Dieu. Paul nous parle de cet homme intérieur qui était mort à Dieu de par notre nature adamique. Cet homme intérieur, je crois, c’est notre esprit qui est ressuscité. Il est le lieu où l’Esprit de Dieu habite. Il est celui par lequel je peux vivre ma nouvelle vie, celle de Christ en moi et ainsi me revêtir de ce nouvel homme. Pour cela, je dois absolument être renouvelé dans l’esprit de mon entendement ou intelligence. Bien des choses que je trouvais agréables deviennent des poisons que je hais à présent, car cette répulsion vient de mon nouvel homme. Il les refuse et me fait marcher dans la sanctification…si j’obéis, c’est évident !
    Ce nouvel homme créé par Dieu est dominé par la Vérité. Jésus est la vérité. Cette Vérité produit en moi la justice et la sainteté.
    Paul nous exhorte à combattre et rejeter toutes ces actions qui étaient notre vie, avant la conversion. A notre conversion nous nous sommes dépouillés de notre vieille nature par notre repentance et notre naissance d’en haut. La nouvelle nature, le nouvel homme que nous sommes devenus doit être gardé pur par notre marche dans la sainteté. Il y a la guerre dans nos membres.
    Paul va nous exhorter par des exemples très pratiques pour notre vie nouvelle :

25 C’est pourquoi, renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres.
26 Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche pas sur votre colère,
27 et ne donnez pas accès au diable.
28 Que celui qui dérobait ne dérobe plus ; mais plutôt qu’il travaille, en faisant de ses mains ce qui est bien, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin.
29 Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent.
30 N'attristez pas le Saint–Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption.
31 Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous.
32 Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ.

    Paul nous demande :

-- de renoncer au mensonge Il est évident que si le mensonge règne au milieu de nous, je ne pense pas que nous puissions vivre cette vie de transparence dans la présence du Seigneur et au sein de l’église.
Une chose très importante, aussi, et vraiment très solennelle, c’est par notre bouche qui profère des mensonges que nous allons témoigner de notre Seigneur au monde. Il faut réaliser que notre bouche est consacrée au Seigneur, pour son service.
Un frère a écrit quelque part que le mensonge est un coup de poignard dans le corps de Christ. C’est vrai ! Comment exhorter, encourager bénir, prophétiser par une bouche qui profère le mensonge ? C’est tellement évident qu’il n’est pas la peine d’approfondir cette recommandation de Paul à l’église. Paul cite un verset du prophète Zacharie (8.16) pour exhorter les membres de l’église « que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain » et l'Eternel finit au verset suivant en proclamant qu'Il a de la haine pour ces choses (mensonge, faux serment)

--de ne pas pécher, si on se met en colère. Il est à remarquer que le fait de se mettre en colère, si bien sûr, ce n’est pas notre mode de vie, n’est pas un péché. Le péché ne vient que si je me couche avec ma colère. C’est très facile à comprendre : si je garde cette colère dans mon cœur, celle-ci va produire du fiel, de la rancœur, de la rancune et je vais éteindre la vie de l’Esprit en moi. C’est très grave.
    Je précise que cette colère doit être engendrée à cause de mauvaises choses au sein de l’église, par l’attitude d’un membre qui agit mal et qui le sait, dans la vie de tous les jours aussi. Il y a tellement d’exemples par lesquels nous pouvons et même parfois devons nous mettre en colère ! Il ne faut pas aller au-delà du coucher du soleil, car on tombera dans la désobéissance. Le cœur, dans ces cas se remplit de mauvaises choses, parfois, même, celles que l’on vient de dénoncer !
    Il y a une colère qui est un péché, ce n’est pas de celle-ci que Paul parle. Au verset 31, il nous demande que toute colère disparaisse du milieu de nous.
    Paul nous révèle que si nous gardons cette colère, nous donnons accès au diable.

--de ne pas dérober, ou voler Au contraire que cet homme travaille, afin de pourvoir aux besoins financiers des membres de l’église, qui sont dans le besoin. Nous avons aussi le cas de patrons indélicats qui ne rétribuent pas justement leurs employés, de personnel qui paresse au lieu de travailler. Il y a tellement de cas ‘’cachés’’, comme frauder le fisc, qui sont souvent le mode de vie de quelques-uns d’entre-nous. Le Seigneur hait ces choses. Nous sommes sous la grâce, mais le Seigneur châtie ceux qu’Il agrée comme fils. Le Seigneur nous parle de nos mains, du travail qui occupe les mains, qui casse l’oisiveté et qui permet de laisser tomber les actions du vieil homme.

--qu’il ne sorte de votre bouche, aucune parole mauvaise Nous avons aborder, avec le mensonge, un peu plus haut, les paroles qui sortent de notre bouche. Paul, ici, s’occupe de notre bouche après nous avoir exhortés au sujet de nos mains.
    Dans la colombe c’est l’adjectif malsain qui est mis à la place de mauvais, la bible Martin traduit malhonnête, Darby, Ostervald déshonnête, Chouraqui, quant à lui :pourri. Jérusalem traduit : mauvais propos, Osty : vilaine parole et Semeur parole blessante.
    Il y a beaucoup de traductions différentes, mais je crois que la plus juste est celle de Chouraqui : pourri.
    D’après J. Stott, le mot malsain traduit le grec sapros, un mot qui convenait aux arbres pourris et aux fruits gâtés (Mt 7.17-18 et 12.33) Dans Hébreux, nous sommes exhortés « à offrir à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son Nom» Le fruit de nos lèvres ne doit pas être pourri, bien au contraire ! Le Seigneur dans son enseignement nous a dit : « C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle » (Mt 12.34 et Lc 6.45). Je vous partage ces versets de Colossiens 3 qui expriment bien cela :

16 Que la parole de Christ habite en vous avec sa richesse ; instruisez–vous et exhortez–vous les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos cœurs sous l'inspiration de la grâce.

    Si la parole de Christ habite en moi, avec toute sa richesse, je suis persuadé que mes propos ne seront pas un fruit pourri. Je crois que c’est très, très important de suivre cet ordre du Seigneur, à travers la bouche de Paul. La médisance est le cancer de l’église. Nous ne sommes pas des jeteurs de pierres. Ce sont des exhortations tellement pratiques et oh ! Combien négligées au sein de nos églises !
    Il y a toujours des situations qui peuvent nous mener à tomber dans le piège de la médisance, sous couvert de parler d’une situation délicate.
    Il faut se souvenir de l’enseignement de notre Seigneur, dans Mathieu sept, à propos de la paille et de la poutre. Mon œil peut être rempli de jugement au sujet d’une situation et ce jugement devient la poutre de mon œil. Ce n’est qu’un petit exemple, et il y a tellement de sujets pour sortir ce fruit pourri de nos lèvres !
    Paul nous demande, au contraire, d’avoir des paroles de grâces capables d’édification et de bénédiction pour la personne à qui je m’adresse. Si la parole de Christ habite richement dans mon cœur, j’ai des trésors à donner à ce frère ou à cette sœur !
    Jacques, dans sa lettre traite de ce sujet d’une façon radicale (3.1-12)

1 Mes frères, qu’il n’y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se mettent à enseigner, car vous savez que nous serons jugés plus sévèrement.
2 Nous bronchons tous de plusieurs manières. Si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un homme parfait, capable de tenir tout son corps en bride.
3 Si nous mettons le mors dans la bouche des chevaux pour qu’ils nous obéissent, nous dirigeons aussi leur corps tout entier.
4 Voici, même les navires, qui sont si grands et que poussent des vents impétueux, sont dirigés par un très petit gouvernail, au gré du pilote.
5 De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt !
6 La langue aussi est un feu ; c'est le monde de l'iniquité. La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, étant elle–même enflammée par la géhenne.
7 Toutes les espèces de bêtes et d’oiseaux, de reptiles et d’animaux marins, sont domptés et ont été domptés par la nature humaine ;
8 mais la langue, aucun homme ne peut la dompter ; c’est un mal qu’on ne peut réprimer ; elle est pleine d’un venin mortel.
9 Par elle nous bénissons le Seigneur notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l’image de Dieu.
10 De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu’il en soit ainsi.
11 La source fait–elle jaillir par la même ouverture l'eau douce et l'eau amère ?
12 Un figuier, mes frères, peut–il produire des olives, ou une vigne des figues ? De l'eau salée ne peut pas non plus produire de l'eau douce.

    Ces versets de Jacques sont très durs. Ils nous dénoncent les travers dans lesquels il nous arrive de tomber. Je ne veux pas entrer dans une méditation de ce texte, mais que chacun de nous puisse en tirer profit en le lisant et méditant!
Pour résumer : mettons nos lèvres au service du bien et non au service du mal !

--n’attristez pas le Saint-Esprit Cette recommandation suit ces exhortations de la vie pratique dont nous a entretenus Paul. Au verset 27, il nous exhorte à ne pas donner accès au diable. Nous sommes entourés par ce monde invisible qui veut notre perte et surtout le désordre au sein de l’église. Par nos actes, par notre bouche, nous pouvons donner accès au diable. Je crois que nous devons bien assimiler ce conseil, car de notre obéissance dépend la bonne marche de l’église.
Nous avons des versets dans Esaïe 63 qui sont similaires à cette lettre :

9 Dans toutes leurs détresses ils n'ont pas été sans secours, Et l'ange qui est devant sa face les a sauvés ; Il les a lui–même rachetés, dans son amour et sa miséricorde, Et constamment il les a soutenus et portés, aux anciens jours.
10 Mais ils ont été rebelles, ils ont attristé son Esprit Saint ; Et il est devenu leur ennemi, il a combattu contre eux.
11 Alors son peuple se souvint des anciens jours de Moïse : Où est celui qui les fit monter de la mer, Avec le berger de son troupeau ? Où est celui qui mettait au milieu d’eux son Esprit Saint ;
12 Qui dirigea la droite de Moïse, Par son bras glorieux ; Qui fendit les eaux devant eux, Pour se faire un nom éternel ;
13 Qui les dirigea au travers des flots, Comme un coursier dans le désert, Sans qu’ils bronchassent ?
14 Comme la bête qui descend dans la vallée, L’esprit de l’Eternel les a menés au repos. C’est ainsi que tu as conduit ton peuple, Pour te faire un nom glorieux.

    Nous voyons que le peuple de Dieu a attristé l’Esprit Saint, et l’Eternel est devenu leur ennemi. C’est effroyable de lire cela. Nous ne sommes plus sous la Loi, mais le fait d’attrister l’Esprit nous met en position de faiblesse et d’échec. Si Sa voix s’éteint au fond de nos cœurs parce que nous la rejetons, que nous reste-il pour vivre selon Sa volonté et nous conduire ? C’est l’Esprit de l’Eternel qui les a menés au repos. Il en est de même pour nous, c’est le Saint-Esprit qui nous garde dans le repos. C’est de Lui que nous dépendons pour notre vie entière.
    Il nous a scellés pour le jour de notre rédemption. Le chapitre deux nous certifie que nous sommes ressuscités et assis avec Christ dans les lieux célestes. Ce verset semble dire le contraire. Il s’agit, ici, de notre qui corps qui n’est pas encore sauvé et va mourir, car la chair et le sang ne peuvent pas hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité. (1Co 15.50) Nous devons continuellement nous purifier de toutes ces choses qui corrompent notre corps, cette enveloppe terrestre qui est notre tente, notre robe, par la puissance de l’Esprit qui agit en nous. Cette puissance ne peut se manifester que par notre obéissance et notre soumission au Saint-Esprit. Nous devons travailler à notre salut, comme nous le dit Paul dans Philippiens 2.12. Il s’agit de notre salut terrestre qui est tributaire de notre sanctification. Notre salut éternel est l’œuvre de grâce de Dieu sur nos vies. Notre salut, ici bas, dépend de notre obéissance et de notre sanctification. Ce salut est tributaire de ma vie en Christ. Par exemple Dieu nous ordonne d’honorer notre père et notre mère afin que nos jours se prolongent sur la terre et que notre Dieu nous donne. Si je désobéis à ce commandement, il est fort probable que le Seigneur abrègera mes jours sur la terre, comme Il le dit. Ma vie sera raccourcie et sûrement que je ne pourrai pas Le servir selon sa volonté.
    Nous avons la grâce d’être scellés par le Saint-Esprit. Si le Seigneur nous demande tout cela, c’est qu’Il nous a donnés la force d’obéir. Nous le pouvons, nous le devons.
    Le verset 31 est un peu un récapitulatif de tout ce qui a été écrit plus haut. Il précise la pensée de Paul pour la vie de l’église. La grâce de la croix manifestée dans nos vies par l’obéissance à l’Esprit de Sainteté. La croix qui est un engin de mort et de supplice est le seul moyen par lequel nous pouvons vivre selon Dieu. La croix me donne la force de vivre de sa vie, car je suis mort et ma vie, la nouvelle, est cachée avec le Christ, en Dieu. C’est cette vie que je dois vivre. Elle a sa source en Dieu et elle ne supporte aucun compromis avec le péché. Nous pouvons vivre cette vie qui est la vraie vie, celle selon la volonté de Dieu, en faisant mourir (par la croix) ma nature terrestre. ( Colossiens 3.1-5)

--L’amertume vient d’un esprit et d'un cœur aigri. Combien nous voyons des personnes âgées qui sont amères et incapables de se réjouir de quoi que se soit ! La vie les a aigris. Il y en a d’autres, au contraire qui resplendissent, et c’est tant mieux !!

--L’’animosité est un poison du cœur. C’est un sentiment qui envahit et qui détruit ceux qui gardent cette attitude et mènent ces personnes à une vie complètement stérile et morte à Dieu. Une vie bien triste !L’animosité est une hostilité constante envers des personnes.

--La colère. Il s’agit d’une explosion de rage vis-à-vis d’une personne ou d’une situation. La colère que l’on n’évacue pas conduit au ressentiment et à l’animosité, jusqu'à la haine.

--La clameur décrit l’état d’excitation et le verbe haut des personnes qui se querellent, qui se disputent et sèment le trouble au sein de la communauté.

--La calomnie est très puissante pour détruire des personnes et même des églises. Dire du mal de quelqu’un ou d’une église par des insinuations perverses, sous couvert de dénoncer ce qui ne va pas. Cela porte atteinte à leur réputation et conduire ces personnes ou cette église dans une situation de mort spirituelle pour l'église et de désespoir pour ces personnes. il est quasiment impossible de faire taire une camnie sans des blessures profondes, et le doute persiste....

--La méchanceté est un peu le mot qui englobe les cinq vices dénoncés ci-dessus. La personne méchante est celle qui va aller jusqu’à l’acte pour détruire une réputation ou faire du mal, faire le maximum pour démolir.
    Il ne peut pas y avoir des places pour ces choses au sein de l’église. Elles doivent être bannies avec la plus grande vigueur.

--soyez bons les uns envers les autres Il n’est pas demandé de s’aimer, mais d’être bons. C’est le fruit de cet amour qui devient visible et vécu au sein de l’église. Paul nous exhorte toujours en nous référant à Christ. Il nous demande de se faire grâce réciproquement comme le Seigneur nous a fait grâce en Christ.
    Compatissants, c’est le meilleur pour une vie de communion au sein de l’église et c’est le fruit de notre nouvel homme. Se pardonner réciproquement est un mode de vie de personnes compatissantes. Se pardonner car nous sommes pardonnés.
    Dans ces versets, Paul a opposé le vieil homme et les fruits de sa vie au nouvel homme que nous sommes en Christ. Il y a beaucoup de choses à retenir pour vivre cette nouvelle vie. Le seul et unique moyen que le Seigneur, dans sa grâce, nous a donné, c’est l’Esprit de Dieu qui vit dans notre esprit régénéré et nous donne la grâce de vivre de sa vie en nous.....si nous obéissons! Nous échangeons notre vie contre la sienne ( ce n’est plus moi qui vit, c’est Christ qui vit en moi) La seule clé pour vivre cette vie : l’obéissance, qui nous mène à la sanctification et celle-ci nous fait vivre de Sa vie en nous.

jcb


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