mardi 30 novembre 2010

petite méditation sur 1Jean 2.18-23 et 4.1-6

 Les antichrists 1Jean 2.18-23 et 4.1-6

    Nous allons examiner les deux passages de cette lettre qui mettent en garde la famille de Dieu contre la doctrine de ces antichrists. Il est facile de les reconnaître et Jean qui connaît bien ces églises auxquelles il écrit. Il leur dit comment agir pour les confondre.
    Il faut d’abord remarquer que cette expression ‘’antichrist’’ ne se trouve que dans la première et la deuxième lettre de Jean. Nulle part ailleurs, dans la Bible, nous trouvons ce mot. Jean a écrit l’Apocalypse et il ne mentionne jamais l’antichrist. Pourtant ce livre fait référence à l’ennemi de Dieu et de l’Eglise. Il y est décrit la fameuse bête, ainsi que la prostituée, le dragon mais il n’est pas fait mention de ces antichrists dans l’Apocalypse.
    Je pense que nous avons quelque chose à comprendre à partir de cette expression. Celle-ci ne se trouve que dans ces deux écrits de Jean. Il faut remarquer que Jean mentionne qu’il y a déjà plusieurs antichrists qui ont paru au sein de l’église. Il dit, aussi, au chapitre quatre que tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antichrist.

    Voyons le premier de ces passages :

18 Petits enfants, c’est la dernière heure, et comme vous avez appris qu’un antichrist vient, il y a maintenant plusieurs antichrists : par là nous connaissons que c’est la dernière heure.
19  Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous, mais cela est arrivé afin qu’il fût manifeste que tous ne sont pas des nôtres.
20   Pour vous, vous avez reçu l’onction de la part de celui qui est saint, et vous avez tous de la connaissance.
21  Je vous ai écrit, non que vous ne connaissiez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez, et parce qu’aucun mensonge ne vient de la vérité.
22  Qui est menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui–là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils.
23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père; quiconque confesse le Fils a aussi le Père.

   La première chose que Jean affirme : « C’est la dernière heure  » parce que les antichrists sont venus. Que peut bien dire Jean par cette expression : c’est la dernière heure ? Il avance comme preuve de ce constat la venue des antichrists. Au verset vingt-deux il donne la définition des ces antichrists. Celui qui nie le Père et le Fils est un antichrist.
    Dans ce texte que nous méditons, Jean écrit : « ces antichrists sont sortis de chez nous, mais ils n’étaient pas des nôtres » Nous verrons que dans le chapitre quatre ces antichrists sont sortis du monde et viennent de celui-ci, mais, ici, ils sont sortis de chez eux parce qu’ils n’étaient pas des leurs.
    Je pense comprendre qu’à l’époque de Jean, il y avait deux sortes d’antichrist. Ces antichrists étaient, tous, animés du même esprit qui n’est pas de Dieu. Ceux qui étaient au milieu d’eux qui acceptaient l’œuvre de la croix, mais qui enseignaient qu’il fallait, aussi, observer les rites de la Loi. (Fêtes, circoncision).
     Il y avait, aussi, ceux qui voulaient introduire des doctrines venant du monde. Nous savons que le monde entier « gît dans la malin » Nous verrons cela au chapitre quatre.
    L’antichrist nie le Père et le Fils et Jean le traite de menteur. Nous savons qui est menteur et père du mensonge : le diable. Reprenons ce passage de Jean huit, dans lequel Jésus parle du diable :

44  Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge.
45  Et moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas.
46  Qui de vous me convaincra de péché ? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez–vous pas ?
47  Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu ; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu.
48  Les Juifs lui répondirent : N’avons–nous pas raison de dire que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ?
49  Jésus répliqua : Je n’ai point de démon ; mais j’honore mon Père, et vous m’outragez.

     Ces Juifs, qui se disaient enfants d’Abraham, ont reçu une parole cinglante de la part du Seigneur Jésus : «vous avez pour  père le diable » Ces religieux niaient que Jésus est  le Fils de Dieu. Ils affirmaient haut et fort au verset 33 de ce chapitre : « nous sommes de la descendance d’Abraham » et plus loin au verset 41, ils ajoutaient « Nous ne sommes pas des fils illégitimes, nous avons un seul Père, Dieu »
    Ces religieux refusaient complètement l’idée que Jésus puisse être le Fils de Dieu. Ils le refusaient de toute leurs forces au point de le traiter de Samaritain (ce qui était la pire des insultes pour un Juif) et d’affirmer qu’Il était possédé d’un démon. Rien que çà !! Je crois que nous avons là une description très claire de ces antichrists. Comme leur a certifié le Seigneur : « Vous avez pour père le diable »
    Ils niaient le Fils, impossible pour eux d’avoir le Père. Ils avaient pour père celui qui est menteur et père du mensonge parce que la vérité n’est pas en lui. Il était impossible, pour eux, et en restant dans cette attitude de cœur, de rentrer dans le nouvel Israël composé de Juifs et de païens. Ils avaient eux-même fermer la porte du salut. Navrant !!
    Plus tard, dans Actes quinze, nous voyons des hommes affirmer : « Si vous ne vous faites pas circoncire selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez être sauvés. » Ces hommes, qui s’étaient introduit  au sein de l’église d’Antioche ont provoqué un vif débat avec Paul et Barnabas, débat qui est à l’origine de la conférence de Jérusalem.
    Par leur enseignement, ils anéantissaient l’œuvre rédemptrice du Seigneur, puisqu’ils déclaraient : « sans la circoncision point de salut.» Nous savons que le circoncis était tenu de vivre selon tous les préceptes de la loi et ceux ajoutés au fil des siècles par les rabbins.  Cette doctrine contraire à l’évangile a continué d’être enseignée, car Paul est obligé de reprendre les Galates qui avaient été séduits par ces judaïsants, au point de leur écrire : « qu’ils soient anathèmes ceux qui enseigne cet évangile différent  de celui que nous annonçons » Je veux préciser que Paul s’opposait aux rites de la Loi, mais sûrement pas à la Loi morale du Seigneur : les dix commandements.
   Il n’est pas possible de suivre à la fois, la tradition religieuse juive (c’est-à-dire : circoncision, fêtes, sacrifices etc) et l’Evangile.
    Jean écrit « nous reconnaissons que c’est l’heure dernière puisqu’il y a plusieurs antichrists. » Je crois que Jean dit simplement c’est l’heure dernière de la religion juive, avec la circoncision et tous les rites de la loi qui étaient indispensables pour s’approcher de Dieu.  
    Nous avons un sacrifice perpétuel qui nous rend possible une communion intime avec Le Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il n’y a pas d’autre tradition que celle-ci : la grâce de Dieu ! Car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ.
    Cette heure dernière a fait couler beaucoup d’encre. Dans tous les commentaires que j’ai lus, je n’en ai vu qu’un qui va dans l’interprétation que je développe et à laquelle je crois , (la dernière de la liste). Je vous énumère quelques explications de cette expression :
 --L’heure dernière se rapporte à la dernière période précédant la fin du monde
 --L’heure dernière se réfère à la totalité de l’ère chrétienne
 --L’heure dernière caractérise la période de Jean, période qui est un temps de persécutions
 --L’heure dernière désigne le dernier temps, la fin du monde
 --L’heure dernière évoque le changement de régime, de la loi on passe à la grâce. Je précise que la Loi morale n’est pas abolie ! Jésus a expliqué dans le sermon sur la montagne que non seulement il est interdit d’assassiner, mais que celui qui dit raca à son frère est passible du sanhédrin ! Celui qui dit insensé à son frère est digne de la géhenne ! 
    Le Seigneur montre que ne pas faire un acte interdit par la Loi n'est  passuffisant. C’est le cœur qui doit être gardé. Ce que nous faisons, vient de ce qu’il y a dans nos cœurs ! Celui qui regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère dans son cœur ! Le Seigneur nous montre clairement qu’il est pratiquement impossible de suivre la Loi. C’est pour cela que dans la nouvelle alliance il l’a mise en nous et tout est différent ! (Hébreux 8)

    Cette heure dernière est la preuve que des antichrists sont venus dans le monde, justement pour déprécier l’œuvre de la croix, sa pleine puissance de rachat et sa perfection absolue. Il fallait ajouter quelque chose. Ils renient le sacrifice et l’œuvre du Fils. Je ne crois pas que ces personnes reniaient ouvertement le Fils. Ils enseignaient aux païens que pour être sauvés, il fallait absolument se faire circoncire. Par cet enseignement, ils rendaient inefficace le sacrifice de Christ à la croix. Christ était mort en vain. Ils mettaient une confusion terrible dans le cœur de ces personnes qui venaient du paganisme. Le fait de rajouter les rites de la Loi était nier la puissante perfection de l’œuvre de la croix. Nier la plénitude cette œuvre, c’est surtout nier son œuvre rédemptrice. La croix ne suffisait pas pour sauver ceux qui s’approchaient de Dieu par Christ. Nous sommes devant une hérésie grave et blasphématoire qui déprécie l’acte d’amour de notre Seigneur et du Père.
    Je vous ai fait part de ce que je crois. Je ne veux pas en faire un dogme. Loin de moi cette pensée ! C’est pour cela que j’ai mentionné les autres interprétations. A chacun de voir !

    Nous allons maintenant regarder le deuxième passage qui aborde le sujet des antichrists. Nous trouvons ces versets dans le chapitre quatre  :

1 Bien–aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde.
2  Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu ;
3  et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antichrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde.
4  Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde.
5  Eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent d’après le monde, et le monde les écoute.
6  Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : c’est par là que nous connaissons l’esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur. (chapitre 4)

    Nous avons une définition très claire de l’antichrist « tout esprit qui ne confesse pas Jésus (venu en chair) n’est pas de Dieu. Ce sont des faux prophètes. Jean ajoute au verset cinq « eux, ils sont du monde » Dans le premier cas, nous avions affaire à des Juifs qui, se disant convertis, niaient la plénitude de l’œuvre du Fils.
    Ici, se sont des personnes qui nient l’humanité de notre Seigneur. Ils viennent du monde et veulent introduire cette hérésie au sein de l’église. C’est le docétisme. Ce terme apparaît pour la première fois, dans un écrit de Sérapion qui était évêque d’Antioche. Il a défini par ce terme -docétisme- ce qui est dénoncé dans cette lettre
    Les docètes ( vient du verbe grec dokeim : sembler, paraître) affirmaient que le Christ n’avait pas un corps réel, seulement apparent, un peu comme celui d’un fantôme ! Il y avait plusieurs doctrines au sein des docètes. Les uns niaient la nature humaine du Seigneur. D’autres admettaient son incarnation mais non ses souffrances. Certains ont même soutenu que Jésus était né sans aucune participation à la matière et donc pas de souffrances, ni de vie réelle, mais seulement une apparence.
   Tout cela dérivait  de la philosophie issue du platonisme le dualisme entre la matière et l’esprit. La matière n’est que le support de l’esprit. La matière est inférieure à l’esprit.
    Ces hommes venant du monde pénétraient dans les églises pour égarer les chrétiens par leurs funestes hérésies. Dans le chapitre deux Jean est confronté à ceux qui nient le Fils, mais qui, bien sûr, accepte son humanité. Ici, c’est l’humanité du Seigneur qui est contesté et par conséquent, il n’y a pas de rédemption.
    Citons les dernières recommandations de Paul, aux anciens de l’église d’Ephèse :

 25  Et maintenant voici, je sais que vous ne verrez plus mon visage, vous tous au milieu desquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu.
26  C’est pourquoi je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous,
27  car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher.
28  Prenez donc garde à vous–mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint–Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Eglise du Seigneur, qu’il s’est acquise par son propre sang.
29 Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau,
30 et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux.
31 Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années, je n’ai cessé nuit et jour d’exhorter avec larmes chacun de vous.
32  Et maintenant je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, à celui qui peut édifier et donner l’héritage avec tous les sanctifiés.

    Paul, inspiré par le Saint-Esprit a averti prophétiquement les anciens de ce qui allait se passer dans la vie de l’église. Ceux du dehors et ceux du dedans, qui comme des loups redoutables voudront entraîner les disciples après eux. Je crois que, actuellement, nous pouvons rencontrer de ces loups qui veulent entraîner après eux des disciples. Je crois que le critère pour les confondre consiste à savoir si leur enseignement nous incite à suivre le Seigneur ou au contraire, s’ils veulent nous entraîner derrière eux. Souvent ces personnes mettent en avant une doctrine, une interprétation de la Parole, et c’est cette doctrine que l’on doit suivre. Il n’est plus question de croître dans la grâce et la connaissance du Seigneur, mais de croître dans cet enseignement ! C’est très subtil, et parfois très difficile de discerner le vrai du faux. La lettre de Jean nous rassure et le verset quatre de ce chapitre nous dit que nous sommes de Dieu. D’autant plus que celui qui est en nous est plus grand que celui qui est dans le monde. Quant à Paul, il a recommandé ces églises à la parole de sa grâce, et cette prière nous pouvons la reprendre à notre compte pour nos vies. De plus, Paul affirme que Dieu édifie et donne l’héritage avec tous les sanctifiés.  C’est réconfortant et rassurant, car, en définitive, c’est l’œuvre du Seigneur. Il est notre garant

    Jean écrit : 

 « celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : c’est par là que nous reconnaissons l’Esprit de la vérité et l’esprit du mensonge »

    A nous d’écouter Jean dans cette lettre (qui est la parole de Dieu), car Jean et ceux qui sont avec lui sont de Dieu. La preuve nous en est fournie par les écrits que nous avons dans la Bible, parole de Dieu.
    Je connais des chrétiens qui étudient un livre, en prenant un chapitre par semaine et ils méditent la Parole à partir des écrits de ce livre. Pendant ces réunions, on confronte ce qui a été lu dans ce livre à la Parole de Dieu. C’est le monde à l’envers. Et…cela marche !
    Personnellement je crois et j’affirme que c’est la Parole que nous devons étudier et se servir des commentaires pour essayer de bien comprendre. Les enseignements de frères aînés sont nécessaires, car certains ont reçu des révélations qui nous permettent de progresser. Lorsque je lis ces enseignements, pour moi, c’est comme si j’étais en communion fraternelle avec ces frères (qui parfois sont partis vers la cité céleste). J’essaie, à mon tour, d’aller plus loin avec l’aide du Seigneur, à partir de ce que ces frères ont reçu
    Ces commentaires de ces frères aînés me permettent de grandir. Ce ne sont que des commentaires et parfois, on peut penser différemment que ce qui a été écrit par eux, sans pour autant être sur un mauvais chemin. Il faut toujours être comme ceux de Bérée !

   Enfin, nous devons toujours nous tenir sur nos gardes, afin de ne pas, nous aussi, nier le Fils, même si nous sommes fervents et engagés dans une vie consacrée à Dieu. Notre consécration nous permet aussi de vivre notre communion fraternelle sans heurts, mais, aussi sans compromis. Il faut savoir reprendre et savoir se faire reprendre. Nous pouvons facilement construire notre tour d’ivoire et penser que nous avons la vérité absolue !

    Regardons quelques exemples pris au fil des siècles. Voici, maintenant, comment l’esprit de l’antichrist peut se révéler à travers des écrits ou des actes de membres de l’église :
   
  --(Saint) Augustin a écrit dans une lettre, adressée au préfet Boniface en charge de la répression des donatistes :

    Il y a une persécution injuste, celle que font les impies à l’église du Christ, et il y a une persécution juste, celle que font les églises aux impies. L’église persécute par amour, et les impies par cruauté. L’église persécute ses ennemis et les poursuit jusqu’à ce qu’elle les a atteints et défaits, dans leur orgueil, leur vanité, afin de les faire jouir du bienfait de la vérité…. L’église dans sa charité travaille à les délivrer de la perdition pour les préserver de la mort. (Lettre 185) 
       Drôle de méthode d’évangélisation ! Je ne veux pas juger, mais je crois que dans ces écrits, l’enseignement du Seigneur est nié. Evangéliser par la persécution juste ! C’est un écrit de (saint) Augustin, docteur de l’église !

  --Le 25 novembre 1095, le pape Urbain II lance un appel à la croisade en proclamant :
« Soldats de Dieu, tirez le glaive et frappez vaillamment les ennemis de Jérusalem ! Dieu le veut ! » Voilà bien là aussi,  l’enseignement du Seigneur nié !

    Nous sommes loin du sermon sur la montagne de notre Seigneur. Regardons ces quelques versets de Mathieu 5 :

38   Vous avez appris qu’il a été dit : œil pour œil, et dent pour dent.
39  Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente–lui aussi l’autre.
40  Si quelqu’un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse–lui encore ton manteau.
41  Si quelqu’un te force à faire un mille, fais–en deux avec lui.
42  Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi.
43  Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi.
44  Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent,
45  afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.

    Nous sommes dans l’opposition la plus manifeste de ces paroles prononcées par notre Seigneur, paroles qui doivent être les préceptes de notre mode vie de disciple (si nous sommes disciples du Seigneur). Nous pouvons affirmer sans nous tromper que c’est la doctrine des antichrists, doctrine qui a sévit pendant des siècles au sein de l’église !

    Nous avons aussi ces bulles de certains papes qui ont permis de commettre des actes vraiment contraires à la parole du Seigneur

  --Une bulle du pape Grégoire IX crée l’inquisition confiée aux Dominicains.
  --En 1244, Innocent IV instaure, par une bulle, la torture.
  --En 1261, Urbain IV autorise les inquisiteurs à pratiquer eux-mêmes la torture.
 
  --Il y a eu aussi Luther qui était antisémite et qui avait des propos épouvantables pour les Juifs. Il ne les aimait vraiment pas.
  --Calvin a été responsable de la mort, sur le bûcher, de Michel Servet pour cause d’hérésie. Il poursuivait de sa vindicte plusieurs opposants, en contradiction avec l’évangile. Il est vrai qu’il faut remettre ces évènements dans leur contexte, mais cela c’est produit.

    Pour finir,  lisons ce texte de Thomas d’Aquin (1225-1274) :
 « Les hérétiques méritent d’être retranchés du monde par la mort. Il est, en effet, beaucoup plus grave de corrompre la vie de l’âme que de falsifier la monnaie qui permet de subvenir aux besoins temporels »

    Ce sont des exemples qui nous permettent de comprendre que les doctrines de ces antichrists ont pénétré l’église dès sa naissance et ce, jusqu’à nos jours. Même en étant des serviteurs et disciples avertis nous pouvons nous égarer.
    Dans notre monde contemporain, nous avons aussi des exemples de ces doctrines antichrists.

  Les témoins de Jéhovah en sont un exemple, car ils nient la divinité de notre Seigneur.
  Les mormons qui se font baptiser pour les morts. Ils enseignent, entre autres, que le Saint Esprit est une ‘’substance éthérée répandue dans l’univers’’.
   Il y a aussi des courants de pensée chez les évangéliques qui viennent comme des modes, font des ravages énormes et  disparaissent comme ils sont venues

   --Si tu n’es pas guéri, tu as sûrement un péché non confessé et abandonné. C’est pour cette raison que tu es encore malade !!! C’est vrai que cela peut arriver, mais il ne faut pas en faire une règle absolue, car nous tombons dans l’hérésie. J’ai connu des chrétiens sincères qui pourfendaient d’autres chrétiens atteints de maladies graves par des paroles de ce genre. Cela provoquait des ravages dans les cœurs.
   --Si tu es malade c’est la faute aux démons.
    Il y a des maladies dues à des démons, mais pas toutes les maladies.
    Dans Luc 11, Jésus chasse un démon muet et le muet a  parlé.
    Dans Marc 7, on Lui amène un sourd qui a de la peine à parler. Jésus le prend à part, lui met  les doigts dans ses oreilles, lui toucha la langue avec de la salive, puis Il lève les yeux au ciel et dit ephphatha ! ( Ouvre-toi !) Le sourd est guéri, Dans ce cas, Il n’a chassé aucun démon comme dans le premier exemple.
   Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons
Ce verset sépare bien la maladie de la possession démoniaque (Mathieu 10.8) Les deux existent. Si nous sommes confrontés à ces cas, je suis persuadé que le Seigneur l’Esprit nous donnera le discernement nécessaire dans ces cas.

  --Nous avons eu des enseignements sur l’évangile de la prospérité qui met l’accent sur les bénédictions des biens terrestres. Jean a dit de ces richesses que c’est l’orgueil de la vie et Paul affirme que l’amour de l’argent est la racine de tous les maux.
   Il y a beaucoup d’autres exemples de ces doctrines pernicieuses et très néfastes qui envahissent encore l’église. Nous avons la grâce de pouvoir discerner ce qui est de Dieu et ce qui ne l’est pas.
    Il y a beaucoup de chrétiens qui courent après les miracles, et les évènements plus ou moins miraculeux.
    Je me méfie personnellement des pubs où l’on met en avant toutes sortes de choses avant  le Seigneur. C’est Christ qui doit avoir la première place et non le miracle, la guérison,

ou pire, l’orateur ! A nous de discerner qui reçoit la gloire de ces miracles. Si le Seigneur n’est pas glorifié, nous devons nous méfier.
    Nous devons toujours rechercher notre Seigneur de tout notre cœur car il est la Source. Il connaît nos besoins et sait ce qui est le mieux pour chacun d’entre nous.
    Que notre vie soit une vie d’adoration et de louanges pour notre Dieu !!

jcb




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