lundi 29 novembre 2010

petite méditation sur 1Jean 2.15-17, le monde

1JEAN 2.15-17, le monde

 15  N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ;
16  car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde.
17  Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
   
    Jean, par ces versets nous donne une règle fondamentale pour notre nouvelle vie dans la famille de Dieu. C’est clair et sans ambiguïté ! N’aimez pas le monde ! Jésus a dit dans Jean 3.16 

« car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » 

    Nous devons aimer le monde pour lui donner la lettre d’amour du Père. Nous ne devons pas aimer la vivre comme le monde, ce qui peut  nous  conduire loin du Seigneur et de Son intimité. Nous devons être comme Jean le baptiste pour proclamer, comme lui, à ce monde perdu : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche ! » Comme Jonas nous devons proclamer : « Encore un peu de temps et le monde va être bouleversé !» Il nous est impossible de vivre beaucoup de choses qui sont la norme dans ce et de ce monde. Nous savons lesquelles !
    Par l’exhortation de Jean, dans cette lettre, nous nous retrouvons au commencement de la création du monde. Lorsque Eve a été trompée par le serpent, séduite par ses paroles mensongères, elle a vu cet arbre, celui défendu par Dieu, différemment. Elle l’a vu avec les yeux du serpent et a oublié la Parole de Dieu ! Elle l’a trouvé bon à manger, agréable à la vue et propre à donner du discernement. Elle voyait l’arbre à travers le mensonge du diable ! Il était impossible qu’un arbre aussi beau ne puisse pas avoir des fruits exquis ! Elle a cru ce que lui disait son ennemi, celui qui est menteur et le père du mensonge. (Jn 8.44) Elle a vu l’arbre à travers le mensonge du serpent ! C’est la séduction dans toute sa splendeur, celle qui rend aveugle ! Jean met en garde l’église, en nous donnant ces trois points :

---la convoitise de la chair est la première étape de la tentation pour Eve et donc, pour nous. Dieu a dit : «  Cet arbre n’est pas bon ! » Le serpent a dit à la femme c’est faux, car si vous en mangez vous serez comme Elohim (traduction littérale.) Il entreprend de la séduire par cette question : « Dieu a-t-Il réellement dit ? » et cela a suffit pour changer le cœur de la première femme. Eve va convoiter le fruit de cet arbre car elle a retenu les paroles trompeuses du serpent.
    La convoitise envahit son cœur et elle veut manger de son fruit, malgré l’interdiction formelle de l’Eternel. Elle refuse la parole du Seigneur et croit celle du serpent. Elle fait Dieu menteur. C’est un constat terrible, mais bien réel. Surtout nous ne devons  pas la juger, car, nous aussi, nous avons souvent cette attitude de cœur, en niant les paroles du Seigneur. Le péché pénètre son cœur et elle va aller jusqu’au bout de sa démarche. Cet arbre est bon à manger. Elle décide de ce qui est bon ou mauvais pour elle. Elle se voit et se croit capable de juger de ses actes et laisse le commandement de Dieu de côté. Elle sait ce qui est bon et mauvais, de sa propre autorité, de son propre jugement. Elle est en marche et plus rien ne va l’arrêter. La convoitise de la chair est le premier pas vers la désobéissance.

---la convoitise des yeux est la deuxième étape vers le péché. L’Eternel a déclaré : « cet arbre est mauvais pour vous, car le jour où vous en mangerez, vous mourrez !» Oui, mais Eve le trouve beau et agréable à la vue. Nous voici dans le vif du sujet. Dieu dit, mais mes yeux voient le contraire. Dieu se trompe ! Il n’est pas possible qu’un arbre aussi beau puisse être une source de mort ! Dieu se trompe sûrement ! Pourtant la mort est au bout !
    Combien de fois nous avons, nous aussi, minimisé l’impact sur notre vie spirituelle, pour vivre quelque chose qui nous a menés vers le péché. Nous savions, mais nous avons écouté notre perception, notre vision, nos sentiments et nous avons fait le Seigneur menteur !  Nous n’avons pas tenu compte des avertissements de l’Esprit en nous ! Un chrétien doit savoir séparer les désirs de son âme, en obéissant à l’Esprit qui habite en lui ! Paul nous le montre clairement dans sa lettre aux Galates 5 :

16  Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair.
17  Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez.

    Dans le contexte de cette lettre, Paul met en garde les Galates de ne pas rester sous la Loi (il s’agit des ordonnances et préceptes, mais non de la Loi morale.) en se soumettant à l’Esprit. Ensuite, il va énumérer les œuvres de la chair qui sont le fruit de l’amour du monde. La guerre règne souvent en nous entre nos désirs et la volonté de Dieu.

---l’orgueil de la vie est ce troisième point. Eve a aussi vu : que cet arbre était propre à lui donner du discernement. Elle va pouvoir décider par elle-même de ce qui est bien ou mal. Je sais et je décide. Je n’ai pas besoin de Dieu pour diriger ma vie. Je sais ce qui est bien et ce qui est mal. L’orgueil de la vie !! Dans ce passage qui nous occupe le mot vie en grec désigne aussi les moyens d’existence et les biens. Ce mot se retrouve dans le chapitre 3 verset 17. (Si quelqu’un possède les biens du monde, qu’il voit son frère dans le besoin et qu’il lui ferme son cœur, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?) 
    Dans le cas d’Eve l’orgueil de la vie c’est de ne plus dépendre de l’Eternel. Eve a préféré le discernement que va lui donner cet arbre, afin de ne plus dépendre de l’Eternel pour les choix de sa vie. C’est, moi, Eve qui décide de ce qui est bien ou mal. J’ai le discernement nécessaire par la nourriture que m’a donnée cet arbre. La nourriture est sûrement une image de l’expérience de ma vie, de ce qui la nourrit et l’anime sans le regard de Dieu. Je me nourris de ma propre expérience, mon arbre, et je suis apte au discernement du bien et du mal. Nous en voyons des exemples concrets dans notre société aujourd’hui.
    En réponse à un viol odieux, le gouvernement français a voté la loi sur l’avortement. C’est la légalisation du meurtre d’embryons, des êtres qui ont déjà la vie. Les avortements sont de plus en plus nombreux en France. Il y a même des docteurs qui refusent de pratiquer cela.
    Au nom de la science, il existe des banques de sperme ou d’embryons pour les cas de stérilité dans un couple. Nous avons des comités d’éthiques qui se réunissent pour définir ce qui est légal de ce qui ne l’est pas. En Belgique, ainsi que dans d’autres pays, on a le droit à l’euthanasie. On produit des embryons pour récupérer les cellules souches etc… Il y a tellement d’autres exemples de cette folie de l’homme que l’on pourrait citer.
   Dans le cas qui nous occupe se sont les biens matériels (ceux qui sont superflus), qui sont cités. C’est vraiment l’orgueil de la vie. Je veux la plus belle maison, la plus belle voiture, les plus beaux vêtements etc… Je vis pour travailler et posséder toutes ces choses en abondance. Je ne travaille pour vivre, mais je vis pour travailler et accumuler. Le travail est devenu mon idole, et le fruit de mon adoration : toutes ces richesses que j’accumule pour moi ! Je ne dis pas que la richesse est un péché, loin de là ! C’est l’asservissement à cette richesse, ainsi que son amour. Le Seigneur a déifié cette richesse en la nommant Mamon. Il a dit :

24  Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon.

    Le Seigneur connaît le cœur de l’homme et Il connaît très bien le piège de la richesse. S’Il nomme ainsi la richesse, c’est que celle-ci est vraiment une idole. Je pense à Job, ce patriarche qui était si riche. Le Seigneur lui a tout enlevé et il a montré à travers cette épreuve, combien son cœur était attaché à son Dieu ! Je pense aussi à cet homme d’affaire américain qui gagnait énormément d’agent. Il gardait le dixième de ses bénéfices et distribuait le reste de sa fortune pour l’œuvre du Seigneur. Dans ses usines, il avait institué des pauses pendant les heures travaillées pour annoncer l’évangile. Ceux des ouvriers qui voulaient entendre la parole de Dieu restaient et les autres avaient quartier libre. Ce frère ne sacrifiait pas à Mamon, mais à son Dieu.

    J’aimerai aussi que l’on puisse regarder ensemble, un passage de la conquête de Canaan qui se trouve dans le livre de Josué au chapitre 7. Il s’agit de la désobéissance d’Akan.
    Akan est ce  fils d’Israël qui a pris une part du butin voué à l’interdit par l’Eternel, lors de la conquête de Canaan. Le peuple ne pouvait plus tenir devant l’ennemi à cause de cette désobéissance. Regardons ce qui a permis à Akan de transgresser l’ordre de l’Eternel. Lisons ce passage :

19 Josué dit à Akan : Mon fils, donne gloire à l’Eternel, le Dieu d’Israël, et rends–lui hommage. Dis–moi donc ce que tu as fait, ne me le cache point.
20  Akan répondit à Josué, et dit : Il est vrai que j’ai péché contre l’Eternel, le Dieu d’Israël, et voici ce que j’ai fait.
21  J’ai vu dans le butin un beau manteau de Schinear, deux cents sicles d’argent, et un lingot d’or du poids de cinquante sicles ; je les ai convoités, et je les ai pris ; ils sont cachés dans la terre au milieu de ma tente, et l’argent est dessous.

    Si nous observons le cheminement du cœur d’Akan, cheminement qui l’a mené à commettre ce péché nous constatons que :
    Ces richesses qui étaient devant ses yeux ont réveillé cette convoitise de la chair. Ah ! Posséder un si beau manteau et pouvoir vivre avec cet or et cet argent. Sa convoitise a créé ce besoin au fond de son cœur et le péché s’est abattu sur lui. Il dit j’ai vu !
    Il a vu ces richesses qui étaient le butin de l’Eternel et il n’a pu résister. La vue de ces richesses l’a poussé à voler l’Eternel et à Lui désobéir. Il se voyait déjà vêtu de ce beau manteau de Schinear, et profiter de cet or et cet argent. Dans sa folie cet homme a volé l’Eternel ! L’orgueil de la vie a envahi son cœur.
    Le manteau de Schinear ! Schinear est le pays qui servît, aux hommes, après le déluge, d’endroit pour bâtir la tour de Babel. Ce manteau de Schinear est un peu le symbole de la richesse de Mamon, celle que l’on convoite pour soi-même et dont on se pare. Ce manteau est le symbole pour nous, en ce siècle, de la plus belle voiture, plus belle maison, plus belle toilette et toutes choses semblables. Ce manteau de Schinear est le symbole du fruit de Babylone, l’orgueilleuse, de la puissance, du plaisir que nous donnent ces choses.

    En conclusion, de ce partage lisons 1Timothée 6.7-10

7  car nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter ;
8  si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira.
9  Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition.
10 Car l’amour de l’argent est une racine de tous les maux ; et quelques–uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux–mêmes dans bien des tourments

    Nous pourrons méditer, ensemble sur ces versets qui sont tellement parlants pour nos vies. L’argent n’est pas un péché, mais l’amour de l’argent, lui, oui, car il nous fait sacrifier à Mamon. Il n’est pas nécessaire d’être riche pour aimer l’argent, mais de vouloir en acquérir, pour nous-même. Il nous faut de l’argent pour vivre, bien sûr, mais il faut aussi penser aux autres, avec amour (1Corinthiens 13 : si je n’ai pas l’amour………)
    Comme Pierre l’a écrit dans sa deuxième lettre : « chacun est l’esclave de ce qui a triomphé de lui » Nous devons courir après la vraie richesse, celle qui ne se corromps pas, celle qui vient de notre Père : SA CONNAISSANCE.
    Jésus, dans la prière sacerdotale a dit : « Or, la vie éternelle c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ !» Il n’y a pas de plus grande richesse que celle-ci ! La connaissance de Dieu et de Son Fils par la révélation de l’Esprit !

17  Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.

    Quel encouragement pour nous que ce verset ! Promesse de félicité, de bonheur, de vie éternelle, de communion intime avec notre Seigneur. Une vie, où, malgré notre peu de moyens d’existence, nous vivons la présence du Père et du Fils par l’Esprit ! Aujourd’hui, nous avons l’assurance que le meilleur nous ait acquis. Et c’est ainsi tous les jours de notre vie ! La présence de la Divinité dans nos vies ! La vraie richesse ! Le monde passe, mais pas cette vie en nous, l’éternelle, le trésor de notre cœur ne passera jamais !

     Le verset 15, par contre, est très clair : « Si quelqu’un aime le monde l’amour du Père n’est pas en lui » Il ne s’agit pas, ici, de l’amour de Dieu, mais de l’amour du Père. Cet amour révélé dans mon cœur, et si je le garde précieusement, me permettra de fuir tout ce qui pourrait m’en séparer. La connaissance de la paternité de Dieu est tellement précieuse que nous ne pouvons pas aimer le monde ! Dieu est notre Père ! Notre monde est céleste. Nous sommes des ambassadeurs du Père sur la terre.
    J’ai connu un frère qui bien souvent a eu des circonstances favorables, des opportunités pour désobéir au Seigneur et parfois même, il devait se faire violence pour sortir de ces tentations. Il mettait toujours en balance le gain que cette acte allait lui procurer et l’amour du Père qui était en lui. Vous devinez la suite ! Le Père le gagnait, par son amour, à rester dans sa volonté ! Il est bon de méditer sur le fait que Dieu est notre Père !

    En terminant cette petite méditation, nous pouvons affirmer que Jean avait confiance dans ces disciples auxquels, il écrivait. Il connaissait la vie de consécration de ces chrétiens. Il était sûr de leur expérience spirituelle. Il écrivait à des personnes qui comprenaient la pensée et la motivation qu’il développait dans cette lettre. Ces lecteurs avaient une expérience certaine de la vie chrétienne authentique. Ils ne pouvaient pas aimer le monde, bien qu’étant enfants, jeunes gens ou pères, la tentation de la vie selon le monde soit toujours devant eux et même parfois en eux.

  L’assurance est un des mots clés de cette lettre

 --assurance de la communion avec le Père si nous marchons dans la lumière
 --assurance du pardon des péchés par la confession et l’abandon de ce péché
 --assurance de la vie éternelle, car nous-mêmes avons le Fils habitant en nous par l’Esprit.
 --assurance de notre triomphe du monde, car celui qui est en nous est le plus fort que celui    
    qui est, et qui tient le monde.
 --assurance du salut par l’œuvre accomplie à la croix, don immense de l’amour du Père.

jcb



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